Cartes blanches du Niveau Parking – Tombé du ciel : Comme une urgence
Scène

Cartes blanches du Niveau Parking – Tombé du ciel : Comme une urgence

Le Cercle se prête une fois de plus à l’exercice théâtral. C’est Michel Nadeau et le Théâtre Niveau Parking, cette fois, qui se saisissent de l’endroit. 

Entre septembre et février, la bande du Théâtre Niveau Parking prendra quatre lundis pour investir le Cercle, désormais habitué du sixième art. Les Cartes blanchesseront l’occasion, pour Michel Nadeau qui dirige la compagnie, d’interagir avec le public «dans un cadre plus direct, avec moins d’artifice théâtral.»

Si elles pourront rappeler les Chantiers ou le Festival du Jamais Lu par certains aspects, ces soirées se veulent avant tout un espace d’expérimentation pour la compagnie, un laboratoire. Hugues Frenette, par exemple, souhaitait obtenir un retour du public pour la création en cours de la pièce Tombé du Ciel (studio Marc-Doré du Périscope, en février), de Neil LaBute, qu’il mettra donc ici en lecture. Véronika Makdissi-Warren, qui travaille depuis plusieurs années autour du clown, développe pour sa part des façons nouvelles, plus physiques, de travailler le comique, qu’elle testera avec une dizaine de comédiens dans son KomikSlapstickMusikKlub.

De son côté, Michel Nadeau, également professeur au Conservatoire d’art dramatique, offrira un espace à quatre jeunes auteurs et à une amorce de pièce qu’ils ont développée autour d’un exercice d’improvisation: quatre pièces et huit comédiens dans Une réplique/une pièce. Lorraine Côté, amoureuse de Beckett, ira finalement d’une mise en espace de Tout ce qui tombe, texte peu connu du Nobel irlandais et drôle d’ovni, une pièce «radiophonique» à laquelle le public sera convié les yeux bandés.

«On n’est pas toujours obligé d’avoir 150 000$ pour faire un spectacle, rappelle en terminant Michel Nadeau. Une table, deux chaises et ça peut aussi faire la job.» Désireux de travailler loin des perfections d’une pièce de théâtre et de reconnecter avec une certaine vérité, il raccroche ainsi ces Cartes blanches à un besoin ressenti de créer dans l’urgence, qui n’est pas sans rappeler les Off de la saison dernière présentés également au Cercle, et dans lesquels ce même mot d’urgence semblait fondateur. «Tous les acteurs et les metteurs en scène vont le dire, la plus grande émotion, c’est souvent dans la salle de répétition qu’on l’a eue.»

Lecture de Tombé du ciel

Lundi le 23 septembre à 19h30

Sous-sol du complexe Le Cercle