Ain’t Misbehavin’ : Harlem la nuit
Le metteur en scène Roger Peace fait revivre le Harlem des années 1930 à travers la musique de Thomas "Fats" Waller dans Ain’t Misbehavin’ de Richard Maltby Jr. et Murray Horwitz.
Hommage à la musique et aux chansons du pianiste jazz Thomas «Fats» Waller (1904-1943), figure de proue des années folles, Ain’t Misbehavin’ de Richard Maltby Jr. et Murray Horwitz (lauréats de trois prix Tony) s’approche davantage du tour de chant que de la comédie musicale classique. Bon vivant, reconnu pour son penchant pour l’alcool, d’un humour décapant, Waller régna sur les nuits de Harlem durant les années 1930. Hélas! Ni son esprit, ni sa bonne humeur contagieuse, pas plus que l’atmosphère sulfureuse des tripots de l’époque ne se retrouvent sur la petite scène semi-circulaire, où défilent bien sagement les cinq chanteurs, alors que le chef d’orchestre Chris Barillaro et ses quatre musiciens s’entassent dans un coin à l’ombre des paillettes.
Divisé en deux tableaux, le premier misant sur les chansons de groupe (Ain’t Misbehavin’, The Joint is Jumpin’), le second, sur les solos (The Viper’s Drag, Mean to Me), Ain’t Misbehavin’ met en vedette Michael-Lamont Lytle, Jonathan Emile, Kim Richardson (qui offre la meilleure performance vocale), Toya Alexis et Aiza Ntibarikure qui, malgré leur talent, n’arriveront qu’à réellement faire lever la salle au dernier numéro en imitant les instruments lors de la présentation des musiciens. S’envoyant des blagues salaces sur un ton bon enfant et quelques boutades avec des airs de fausse camaraderie entre les chansons, chaque interprète livre une prestation honnête qu’on aurait souhaitée plus endiablée. Lorsque vient le temps de lever la patte, le cœur ne semble pas y être – il est vrai que les chorégraphies ne sont guère inspirées ni inspirantes.
Pour sa part, Roger Peace, qui a écrit et mis en scène The Mahalia Jackson Musical en mars 2013 au Centre Segal, ne propose aucune trouvaille intéressante, si ce n’est que de s’amuser avec les silhouettes contrastées des chanteuses. Ainsi, la minuscule Aiza Ntibarikure disparaît plus souvent qu’à son tour derrière la plantureuse Kim Richardson et la pulpeuse Toya Alexis, ce qui accentue d’abord la rivalité entre les protagonistes, mais finit par devenir platement répétitif. En résulte un tour de chant trouvant difficilement son rythme de croisière et auquel il manque une bonne dose de folie.
Spectacle en anglais
… Peut être ne pas faire des critiques des pièces de théâtres musicaux anglophone sans avoir une bonne compréhension de la langue anglaise — Black American. C’est très claire que les nuances de l’interaction entres comédiens, la complexité des harmonies à 5 parties + pats de danse syncopé simultanée et de « soul » musique vous ai échapper. Vous avez effectivement pas compris l’esprit de Fatz Waller… et surtout pas l’interprétation de l’expérience black durant cette époque. Vous êtes le seul critique au Québec a prendre cette position bizarre — vous êtes clairement pas qualifier a critiquée ce type d’ouvre.