Guillaume et Jacques : Être homosexuel dans l'Angleterre victorienne
Scène

Guillaume et Jacques : Être homosexuel dans l’Angleterre victorienne

La pièce Guillaume et Jacques, à l’affiche jusqu’à samedi à la Balustrade du Monument National, met en scène l’homosexualité dans une Angleterre victorienne du XIXe siècle. Nous avons posé quelques questions au comédien Cédric Cilia, qui campe le rôle de Jacques.

VOIR : Qu’est-ce qui vous a séduit dans cette pièce?

CÉDRIC CILIA : En fait, je ne connaissais pas ce texte de Robert Tsonos – un Montréalais anglophone – au moment d’auditionner, mais j’ai tout de suite aimé le résumé qui en était fait dans l’annonce. Je voulais depuis un moment interpréter un personnage dans une petite distribution. J’adore aussi me transposer dans une réalité passée, notamment avec un costume d’époque sur le dos. Et puis, les relations amoureuses sont un thème que j’aime explorer.

V : Vous avez quand même été surpris à quelques reprises lors de cette aventure, n’est-ce pas?

C.C. : Oh, oui! Et ce, dès le début, puisque j’avais en fait auditionné pour le rôle de Guillaume, le jeune homme que Jacques ramène dans sa maison de campagne pour une escapade sexuelle. Or, on m’a fait revenir pour le rôle de Jacques, le riche aristocrate qui propose au même Guillaume une relation tordue de concubinage en échange d’un héritage conséquent. Mais il faut comprendre qu’à cette époque, un homme de 30 ans comme Jacques était déjà considéré comme âgé, donc ce personnage m’était naturellement plus destiné.

V : Que retiendrez-vous de cette expérience?

C.C. : La beauté de cette histoire, tout d’abord, puisque ce que vivent Guillaume et Jacques tient de l’improbable. D’âges et de conditions sociales totalement différents, ils n’auraient jamais dû se rencontrer. Mais cette rencontre sera marquante pour l’un comme pour l’autre. Je crois que je vais aussi prendre une petite pause après cette série de représentations, car cette pièce a été extrêmement exigeante. Elle est très verbale, avec un travail sur le corps très restreint. C’était toutefois un très beau défi à relever et selon moi, le résultat est convaincant, c’est l’essentiel.

 

Les 15, 16, 17 et 18 octobre 2013, à 20h30

À la Balustrade du Monument National