L'échelle de Beaufort : Poussée par le vent
Scène

L’échelle de Beaufort : Poussée par le vent

Marilyn Lachance aime se mesurer à la puissance des vents. Dans son spectacle L’échelle de Beaufort, elle se heurte aux forces de la nature pour livrer une fable initiatique sur les cycles de la vie, puisant autant dans le chant que dans le théâtre et dans la vidéo pour arriver à ses fins. Entrevue.

À 20 ans, Marilyn Lachance a découvert qu’elle aimait chanter. «J’ai commencé dans le monde de la musique sur le tard», dira-t-elle. «Je ne jouais pas d’instruments à l’adolescence, comme la plupart des musiciens, mais dès que j’ai découvert que je me plaisais en chant classique et chant jazz au Cégep, un monde s’est ouvert à moi et je me suis lancé dans la création. Jene saurais me limiter au chant et mes expériences d’observation sur la création du spectacle Lipsynch, de Robert Lepage, doublée d’une grande complicité avecla comédienne Lise Castonguay, me mènent aujourd’hui à cette première tentative de créer un spectacle interdisciplinaire, qui mise autant sur l’image que sur le son.»

De Lepage, elle a appris les joies de la création lente, par étapes de travail, pour laisser mûrir les spectacles mais aussi pour évoluer en parallèle du sytème de production habituel, qui valorise de plus en plus la stricte productivité et les spectacles «jetables». La version de L’échelle de Beaufort qu’elle propose aux spectateurs du Théâtre Plaza est donc appelée à évoluer et fera sans doute l’objet de quelques autres moutures.

Solo interdisciplinaire dans lequel la comédienne-chanteuse entre en interaction avec les écrans, L’échelle de Beaufort  propose un parallèle entre la mesure de la puissance des vents et la progression de la vie humaine. De l’espace intra-utérin jusqu’à la vieillesse, Lachance évoque, à travers un bouquet d’images sensorielles, le développement humain dans toute sa complexité. «C’est une quête de soi qui se déploie de manière onirique, dit-elle. Le spectacle fonctionne par analogies successives et par un dialogue entre le corps et l’image vidéo, en laissant au spectateur une grande liberté d’interprétation.»

«Mon moteur créatif est la musique, poursuit-elle, mais la pièce est complètement enrobée parla vidéo. Jesuis très visuelle, c’est vraiment une suite de tableaux vivants, et j’ai eu le bonheur de travailler avec le vidéaste Tommy Asselin, un magicien de l’image qui a carrément vu dans ma tête et qui a donné vie à mes images mentales.»  

 

L’échelle de Beaufort est à l’affiche du Théâtre Plaza le 17 octobre à 20h

D’autres représentations seront annoncées au cours des prochains mois