Arts et scène à Montréal en lumière : Après la bouffe, le spectacle
Scène

Arts et scène à Montréal en lumière : Après la bouffe, le spectacle

Quand Montréal en lumière prend la ville d’assaut, on hume les parfums gourmands, mais plus que jamais, on peut le faire en applaudissant le génie des artistes de la scène. Coup d’œil.

Non, Montréal en lumière n’est pas devenu producteur de théâtre, mais depuis des années, l’événement s’associe à de nombreux lieux de diffusion de la ville pour inciter ses gourmands festivaliers à fréquenter les arts de la scène. Voici nos choix parmi la vaste sélection. 

La ville

Dans une mise en scène hyperprécise de Denis Marleau et Stéphanie Jasmin, cette pièce de l’incontournable auteur britannique Martin Crimp est un bijou dont le sens se développe de manière souterraine. Le couple formé par Clair (Sophie Cadieux) et Christopher (Alexis Martin) y plonge, au fil de discussions peuplées d’étranges personnages, au cœur d’une violence et d’une insécurité sourdes mais grandissantes. Une production UBU, à l’affiche de l’Espace GO.

L’histoire des ours pandas

Cette pièce de Matei Visniec est rarement jouée à Montréal, mais elle est constamment représentée en Europe: c’est l’un des textes les plus revisités depuis sa création en Roumanie en 1996. Un incontournable de la dramaturgie contemporaine, qui offre une réflexion sur la condition de l’artiste, mais surtout un récit amoureux parsemé de drôlerie et porté par une réelle puissance narrative. La pièce, dans une mise en scène d’Édith Côté-Demers, est à l’affiche du Théâtre Denise-Pelletier.

Caligula Remix

C’est avec cette relecture éclatée du Caligula de Camus que Marc Beaupré est devenu l’un des metteurs en scène les plus applaudis de la scène montréalaise ces dernières années. Dans un théâtre sonore qui explore les mécanismes du pouvoir en faisant de Caligula un chef d’orchestre, la pièce déploie aussi différentes lectures de l’œuvre à travers un principe de superposition vocale, montrant autant l’idéalisme de l’empereur que son tempérament d’artiste. Et plus encore. À l’Usine C du 26 février au 1er mars.

Me So You So Me

De la danse qui a des airs de «manga japonais surréaliste»? C’est bien ce que proposent les Vancouvérois David Raymond et Tiffany Tregarthen dans ce spectacle qui explore le couple en le soumettant à des jeux de dépersonnalisation. Un travail extrêmement physique, enrobé d’humour et de folie. Une présentation de l’Agora de la danse.