King Dave au cinéma : Les commentaires d’Alexandre Goyette
King Dave, la pièce à succès d’Alexandre Goyette, sera finalement adapté au cinéma par Podz grâce à un financement de Téléfilm Canada et de la SODEC. Réactions de l’auteur.
Au théâtre, King Dave a été un succès-surprise en 2005 sur la petite scène du Prospéro. Dans une langue crue, plus-vraie-que-nature, Alexandre Goyette prenait les traits d’un jeune adulte au tempérament agressif propulsé sans trop le vouloir dans un engrenage de violence urbaine et de criminalité. À cause de son rythme fou, mais surtout à cause de la justesse de sa langue vernaculaire et de l’inéluctabilité de sa progression dramatique, la pièce a été applaudie pendant 5 ans sur différentes scènes du Québec et a été à nouveau présentée au Prospéro le printemps dernier.
Podz a rapidement manifesté le désir de réaliser une adaptation cinématographique, à laquelle Alexandre Goyette travaille depuis quelques années (il signe le scénario et reprendra aussi le rôle de Dave). Mais le projet a mis du temps à se mettre véritablement en branle. L’annonce d’un financement de la part de Téléfilm Canada et de la SODEC va toutefois permettre de donner à ce projet son véritable envol.
«Après tout ce temps, dit le comédien, je suis vraiment heureux. C’est un projet audacieux, enivrant et qui a toutes les qualités pour connaître le même genre de succès qu’au théâtre. On n’a pas adapté la pièce: on a trouvé un moyen de la bonifier, de l’enrichir sans dénaturer le propos ni son traitement. Ce sera un plan-séquence, un vrai, pour conserver une certaine théâtralité, mais Podz saura y mettre sa griffe et amener l’histoire ailleurs, un travail que j’ai déjà amorcé dans l’écriture du scénario.»
Après Incendies, Tom à la ferme, Monsieur Lazhar et bientôt Yukonstyle, il semble y avoir un véritable mouvement d’adaptations de pièces de théâtre québécoises au cinéma depuis quelques années, et pour le mieux: la plupart de ces films ont obtenu un succès considérable sur nos écrans et sur la scène internationale. Parions qu’un sort semblable attend King Dave.