Les Chantiers du Carrefour : Les trois contremaîtres de l’année
La charpente a été assemblée, les murs manquent de finition mais les pièces sont déjà ouvertes aux visites libres. Suffit de passer au bureau de chantier de Premier Acte pour louer son casque jaune.
Le superviseur: Philippe Soldevila
Philippe Soldevila renoue avec son grand ami Christian Essiambre pour l’épisode II d’une trilogie à naître. Après Les 3 exils de Christian E. voilà que le duo accueille Pierre-Guy Blanchard pour une oeuvre qui portera, elle aussi, l’étiquette de « fiction biographique ». Le long voyage de Pierre-Guy B., c’est une pièce qui enjolive et dramatise le destin de ce percutionniste néo-brunswickois. Et comment est-ce que ça se présentera dans le cadre des Chantiers? « Pour l’instant, on jete les base de l’écriture dans une mise en espace simple. On va aussi profiter des chantiers pour intégrer la musique de Pierre-Guy », révèle Soldevila.
Dimanche 25 mai à 19h au Théâtre Premier Acte
Le transfuge: Harold Rhéaume
L’Éveil, c’est le titre d’un spectacle de danse-théâtre imaginé par Harold (certes) mais aussi sa grande amie Marie-Josée Bastien. « J’aurais voulu être un acteur. Jojo et moi, on s’était rencontrés aux auditions pour le Conservatoire et notre amitié dure depuis ce temps-là. » Pour l’occasion, le chorégraphe aux mille talents s’entoure d’une distribution de jeunes adultes. « Notre port d’attache, c’est L’Éveil du printemps de Frank Wedekind. Après, nous, on fly avec ça. […] C’est une pièce qui avait été mise sur la sellette à les fin des années 1800 parce que ça parlait d’avortement, d’adolescence, d’homosexualité. Nous, on garde l’énergie adolescente. »
Dimanche 8 juin à 11h au Théâtre Premier Acte
L’apprentie: Élodie Cuenot
Attachée de presse pour le théâtre Premier Acte en mode 9 à 5, Élodie Cuenot n’a pas encore l’habitude de parler aux journalistes à titre d’artiste. Qu’importe. Elle a vraiment eu une idée géniale avec [Mal]heureuses, un texte à forte portée politique et féministe qui s’articule autour des destins croisés de Asma el-Assad (la Lady Di syrienne), Margherita Sarfatti (la blonde à Mussolini), Elena Ceausescu (l’épouse de l’ex-dictateur roumain). « J’ai d’abord eu une fascination pour Eva Braun, la femme de Hitler. Est-ce qu’elle était vraiment consciente que son mari générait des génocides? […] Je pense qu’en tant que fille, ça nous arrive toutes de faire des concessions incensées par amour. » Un sujet riche et presque tabou qui fera d’abord l’objet d’une lecture dans le cadre des Chantiers.
Dimanche 1er juin à 20h20 au Théâtre Premier Acte