Été 2014 : Théâtres d’été: La route comique
Pour voir du théâtre en été, on prend la route et on se gâte dans les soupers-théâtres. Embarquement immédiat.
On peut décider de partir à la trace de certains auteurs spécialistes du genre estival, dont les pièces sont jouées dans plusieurs théâtres de la province. Cet été, on peut notamment voir deux pièces de Claude Montminy. L’auteur, généralement associé à des théâtres de l’est du Québec, verra son succès Bébé à bord produit par le Théâtre la Marjolaine d’Eastman, dans une mise en scène de Marc-André Coallier. Au Théâtre de l’île d’Orléans, Carol Cassistat reprend Maestro, la plus récente pièce de Montminy, qui a été créée l’an dernier au Théâtre de L’Isle-aux-Coudres. Il n’y a pas d’été sans une pièce de Norm Foster: l’auteur canadien sera d’ailleurs lui-même sur scène au Hudson Village Theatre dans sa pièce On A First Name Basis (en anglais). Le duo mythique formé par Claude Meunier et Louis Saïa est aussi sur les marquises des théâtres d’été: d’abord au Théâtre de Rougemont, où Frédéric Blanchette revisite Les voisins, puis à Châteauguay, où Bernard Fortin redonne vie à Appelez-moi Stéphane.
On peut choisir de suivre les théâtres qui osent des écritures nouvelles, portées par de jeunes auteurs à la plume souvent plus cinglante que leurs prédécesseurs. La première escale est à Longueuil, où le Théâtre du 450 propose Autant s’emportent les gens et Elle danse avec les lourds, comédies musicales lo-tech parsemées de chansons satiriques, caustiques et intelligentes, portées par des comédiens talentueux qui ne ménagent aucun effort et aucun sérieux malgré la totale absence de prétention de leur projet. Rebecca Deraspe, elle, signe deux pièces cet été: Peau d’ours sera mise en scène par Sébastien Gauthier au Petit Théâtre du Nord (Blainville) et Le merveilleux voyage de Réal de Montréal sera produite par le Théâtre de la petite marée à Bonaventure. Autre dramaturge dont on apprécie généralement la plume et les personnages, Catherine Léger est l’auteure de J’ai perdu mon mari, à l’affiche du Quai des arts de Carleton.
On peut suivre le filon français et apprécier la répartie et la finesse des dialogues comiques de Francis Veber, dont le classique Le dîner de cons est à l’affiche du Théâtre Hector-Charland dans une mise en scène de Normand Chouinard. À Terrebonne sera aussi jouée une comédie parisienne, La monnaie de la pièce, de Didier Caron et Roland Marchisio, ainsi qu’au Théâtre des Grands Chênes de Kingsey Falls, où Tony Conte fait son grand retour sur scène dans la pièce À vos souhait$, de Pierre Chesnot. Dans la région de Québec, le Théâtre Petit Champlain propose Le gai mariage, de Gérard Bitton et Michel Munz, alors que le Théâtre Beaumont St-Michel adapte un succès français de Didier Bénureau, Mon beau-père est une princesse. À Gatineau au Théâtre de l’Île, on pourra voir une pièce du célèbre animateur Laurent Ruquier, Si c’était à refaire.
Les Montréalais ou ceux qui visiteront la métropole auront l’embarras du choix: Denise Filiatrault monte la comédie musicale Sister Act au St-Denis; le TNM propose Cyrano de Bergerac en collaboration avec Juste pour rire, qui est également producteur de la comédie Ma première fois, mettant en vedette l’humoriste Jonathan Roberge.
Également à surveiller: une comédie de Julie Daoust et Hugo Turgeon, Panique chez les 100 talents, au Théâtre des Tournesols avec les comédiens François-Étienne Paré et Debbie Lynch-White ainsi qu’une nouvelle mise en scène de la très belle pièce Lentement la beauté, de Michel Nadeau, au Café-théâtre de Chambly.