Debbie Lynch-White / Panique chez les 100 talents : Mélange des genres
Scène

Debbie Lynch-White / Panique chez les 100 talents : Mélange des genres

On l’a encore peu vue jouer la comédie, mais cet été au Théâtre des Tournesols Debbie Lynch-White va s’en donner à cœur joie dans le rôle d’une magicienne maladroite dans Panique chez les 100 talents, une pièce hyper-rythmée qui mélange les genres sans complexes. 

En parcourant les programmations des théâtres d’été, on tombe d’abord sur les comédies américaines typiques, puis sur les boulevards français et les comédies à la parisienne, parfois sur des projets plus caustiques, portés par de jeunes acteurs fougueux. Mais rien de tel ne peut décrire Panique chez les 100 talents, une sorte d’ovni qui fait dans la démesure et le mélange bigarré des genres pour mieux déclencher un rire multiple et, on l’espère, libérateur.

Écrite par le duo Hugo Turgeon (également metteur en scène) et Julie Daoust, une paire plutôt productive dans l’écriture comique ces dernières années, la pièce raconte la rencontre inopinée d’un chanteur de charme et d’une étrange famille de bohémiens circassiens, sur fond d’enquête policière.

«C’est vraiment écrit dans un style sitcom à l’américaine, explique Debbie Lynch-White, dans le sens où le dialogue est extrêmement rythmé et qu’une blague n’attend pas l’autre. Mais l’humour réside aussi dans la forme, dans la multiplicité des genres convoqués, dans la rencontre folle entre le suspense policier et l’univers forain. C’est une pièce très exigeante, qui demande des comédiens une grande écoute et une grande qualité de jeu physique. C’est un marathon.»

Le spectacle, très festif, promet du chant, de la danse, des numéros de cirque et de magie, mais aussi un rapport très direct avec le public, qui risque d’être souvent interpellé.

«La majorité de la distribution est très douée en impro, notamment François-Étienne Paré, alors c’est évident que le spectacle mise un peu sur la spontanéité, du moins dans les interactions avec le public, qui agissent comme des compléments à la mécanique comique très calculée du spectacle.»

Après la psychorigide Nancy Prévost d’Unité 9 et le personnage de jeune fille paralysée qu’elle interprétait dans la pièce Chlore, Debbie Lynch-White trouve cet été un rôle à l’image de sa personnalité vitaminée et joyeuse. «Mon personnage, Mireille, est une magicienne qui rate tous ses tours et qui est délicieusement naïve. C’est un bonheur à jouer, vraiment que du gros fun.»

Du 19 juin au 30 août au Théâtre des Tournesols (Cowansville)

theatredestournesols.com