Zone Homa : 3 questions à Laurent Bélanger
Scène

Zone Homa : 3 questions à Laurent Bélanger

Dans Jeneferaipastonprojet, présenté le 14 août à Zone Homa, Laurent Bélanger et ses comparses tentent de déloger quelques tabous et interdits.

Voir: Vous travaillez en collectif, à forte dominante masculine, et cette pièce s’interroge sur la masculinité contemporaine. En quoi?

Laurent Bélanger: Les gars, dans notre société, mais aussi dans notre dramaturgie et notre cinéma, sont souvent vus comme des antihéros et on est très interpellés par cette perception de la masculinité, qui ne nous semble pas toujours juste, et à laquelle ce spectacle va s’opposer en partie. On veut aussi explorer, à travers cet enjeu, les rapports de force intellectuels et physiques dans les relations interpersonnelles et les relations hommes-femmes.

Voir: Pourquoi cet intrigant titre, Jeneferaipastonprojet?

L.B.: Il y avait beaucoup de monde impliqué dans ce projet de création au début et, graduellement, plusieurs comédiens ont quitté l’aventure à cause du caractère un peu corsé de ce qu’on va présenter. Disons que nous voulons briser quelques tabous, nous amuser à déjouer la notion d’interdit et ne pas trop censurer les aspects les plus incisifs du spectacle, dans lequel on se risque dans une certaine mise à nu.

Voir: C’est une pièce créée à partir de vos vécus, dans une forme d’autofiction?

L.B.: En quelque sorte. Le texte a été construit à partir de nos discussions, la plupart du temps autour d’un verre, et il prend donc appui sur des histoires assez intimes, des témoignages, des confessions, racontés sans compromis. Je ne veux pas trop en dévoiler, et, de même, on a choisi de ne pas révéler le nom du metteur en scène du spectacle avant les représentations. Le mystère fait un peu partie de la démarche.

Le 14 août à la Maison de la culture Maisonneuve zonehoma.com