Les contes à passer le temps / Maison Chevalier : Ciné-cadeau théâtral
Scène

Les contes à passer le temps / Maison Chevalier : Ciné-cadeau théâtral

De retour pour un quatrième hiver, la tradition s’enracine. Autour du sapin, cette année encore, des acteurs de toutes générations se rassemblent pour un open house réconfortant.

C’est le premier projet de la Vierge Folle, compagnie de théâtre fondée et menée de front par Maxime Robin et Noémie O’Farrell, diplômés du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 2011. Deux grands amis, deux créateurs qui se débattent pour sortir leur tête de l’eau dans une mer de comédiens et qui y parviennent avec audace. Avec une voix, nouvelle, qui leur appartient complètement et qui plaît aux diffuseurs. Au moment d’écrire ces quelques lignes, Noémie prépare sa participation au Jamais Lu et Maxime, quant à lui, attaque la préproduction de sa mise en scène printanière (La chatte sur un toit brûlant) au Théâtre de la Bordée. Nul besoin d’écrire qu’ils sont perpétuellement dans le gros jus.

Mais Les contes n’allaient pas se glisser dans les craques du plancher de leur année de fou, d’autant plus que Premier Acte leur donne un sérieux coup de pouce, notamment, pour la promo. Cette année, leur cohorte d’acteurs se compose d’Érika Soucy, Marc Auger-Gosselin, Anne-Marie Côté et Jacques Lessard en plus d’eux-même. Marie-Josée Bastien s’ajoute aussi à l’équipe en signant un texte sur St-Jean-Baptiste. Sans parler de Sophie Grenier Héroux, cofondatrice du projet, qui s’est chargée de mettre en mots le quartier Limoilou. Noémie s’occupe quant à elle de dépeindre la Haute-Ville: «Moi, ça m’inspirait d’écrire sur Montcalm, le quartier plus huppé de Québec. Ceux qui viennent de là ont, pour la plupart, leurs rêves à portée de main et seulement parce qu’ils ont des sous. J’ai écrit un conte sur quelqu’un qui ne sait même pas à quoi rêver.»

Six quartiers sont représentés, au total, résultant en cinq monologues et une scène de groupe qui est toujours écrite par Robin et inspirée d’une légende populaire. «Cette année on a décidé d’aller dans une thématique amérindienne, donc c’est un conte traditionnel wendat. Ça s’appelle Les érables rouges et ça explique pourquoi les érables deviennent rouges à l’automne et pourquoi le Québec doit traverser l’hiver.» Envie d’un avant-goût? Sachez que la mise en scène inclura des martinis, des piña colada et des lunettes de soleil. Un numéro kitsch, absurde et déjanté comme seul le grand blond en est capable.

Jouer avec la nourriture

Robin, O’Farrell et Grenier-Héroux entretiennent un lien presque émotif avec la nourriture. Foodies invétérés, les trois amis préparent toujours un buffet de desserts pour les représentations. Au menu, cette année: tarte au citron, gâteau aux épices, les fameux biscuits Subway maison de monsieur, sucre à la crème, scones citron-canneberge.

En fait, la bouffe fait partie intégrante du processus créatif du spectacle puisque Maxime prépare des petits plats aux comédiens lorsqu’ils viennent pratiquer dans son salon. «Et pour les répét’ individuelles, je leur fais du thé et des biscuits.» Pas étonnant, donc, d’apprendre que Sophie est la propriétaire d’une quincaillerie culinaire appelée La folle fourchette.

Les contes à passer le temps: Du 12 au 21 décembre à la Maison Chevalier (50, rue du Petit Champlain) //

La folle fourchette: 986, 3e Avenue, lafollefourchette.com