Philippe Thibault-Denis / Les Trois mousquetaires : De bravoure et d'honneur
Scène

Philippe Thibault-Denis / Les Trois mousquetaires : De bravoure et d’honneur

C’est dans le rôle du fougueux et passionné D’Artagnan que le comédien Philippe Thibault-Denis prend part aux Trois mousquetaires d’Alexandre Dumas, mené par Serge Denoncourt et adapté par Pierre Yves Lemieux. Entretien avec le comédien.

«C’est un texte merveilleux. Dans une salle grande comme ça, qui demande un soutien vocal pareil, c’est le premier texte du genre que je fais. C’est excitant, c’est l’fun. Les défis sont multiples: ils sont sur le personnage, sur son énergie constante et sur les changements rapides qui peuvent mener de la bravoure à la violence ou à la tendresse, avec Constance, par exemple. C’est un show en montagne russe pour plusieurs personnages.»

D’Artagnan, «travaillé avec un entraînement très physique, avec beaucoup de travail de texte», est un des premiers grands rôles pour le comédien sorti du Conservatoire d’art dramatique de Montréal il y a trois ans. Un rôle qui l’emballe et le fascine. «Je suis tombé amoureux de l’art dramatique et du théâtre en voyant des trucs comme Le Comte de Monte-Cristo et des pièces de théâtre de cette envergure-là, qui faisaient rêver l’adolescent que j’étais mais aussi l’adulte que je suis parce que c’est grandiose: c’est l’humain magnifié par des émotions qui le transporte.»

L’adaptation de Pierre Yves Lemieux s’est faite dans un souci de conserver l’esprit du célèbre roman tout en coupant ou en allégeant certaines intrigues secondaires qui alourdissaient le déroulement de la principale. «Pierre Yves a réussi, en gardant le rythme de l’action, à rendre les personnages tridimensionnels, et ça, c’est vraiment agréable à jouer.» Cette imposante coproduction entre le Théâtre du Nouveau Monde et Juste pour rire réunira 18 comédiens sur scène, dont Guillaume Cyr (Porthos), Éric Bruneau (Athos), Benoît McGinnis (Aramis), Julie Le Breton (Milady), Bénédicte Décary (Anne d’Autriche) et Marie-Pier Labrecque (Constance).

Troisième collaboration entre le comédien et Serge Denoncourt, cette pièce a permis à Philippe Thibault-Denis de s’investir pleinement dans son rôle en accordant une confiance totale à son metteur en scène. «Serge a ça comme qualité précieuse, comme metteur en scène: il est capable d’adapter sa façon de diriger à l’acteur qu’il dirige. Il n’y a pas une façon de diriger; il y en a autant qu’il y a d’acteurs. Et ça, c’est très précieux, parce que lorsque tu n’arrives pas à comprendre ce que ton metteur en scène veut, tu te perds dans des impressions. C’est extraordinaire de travailler avec Serge. On a développé une manière de travailler qui est pour moi plus sportive que d’être dans le méandre intellectuel.» Serge Denoncourt lui a proposé le rôle de d’Artagnan alors qu’ils travaillaient sur Cyrano de Bergerac, l’an dernier. «Je n’y ai pas cru pendant six mois et, finalement, ça s’est concrétisé. C’est un réel cadeau. Tu m’aurais demandé il y a un an et demi quel show je rêve de jouer et je t’aurais décrit un show exactement comme ça».