Sherlock Holmes et le chien de Baskerville : Horreur et délire
Scène

Sherlock Holmes et le chien de Baskerville : Horreur et délire

Frédéric Bélanger met en scène l’un des romans de Sir Arthur Donan Coyle où Sherlock Holmes résout à nouveau une sordide histoire. Sherlock Holmes et le chien des Baskerville, joué pour la première fois en français, est une adaptation comique et surprenante présentée au Théâtre Denise-Pelletier.

Nous retrouvons bien entendu Sherlock Holmes (François-Simon Poirier), sûr de lui et quelque peu prétentieux, et son acolyte Watson (Philippe Robert), bien moins allumé mais néanmoins toujours très volontaire lorsqu’il s’agit d’énigmes à résoudre. Cette fois, c’est une série de meurtres étranges survenus dans le Devonshire qui doit être résolue.

Attribués au chien de Baskerville, cette dangereuse bête affamée de chair humaine qui s’attaque aux héritiers de la fortune familiale, les crimes terrifient les habitants et nécessitent l’intervention du célèbre duo. Lorsque le docteur Watson se rend dans la région pour y rencontrer Sir Henry Baskerville (Étienne Pilon), les innombrables rencontres avec les habitants et employés du domaine de la famille brouillent les pistes pour les enquêteurs.

François-Simon Poirier (Sherlock Holmes) et Philippe Robert (Watson) / Crédit: Juno Photo
François-Simon Poirier (Sherlock Holmes) et Philippe Robert (Watson) / Crédit: Juno Photo

Écrite par Arthur Donan Coyle et adaptée par Steven Canny et John Nicholson, cette version traduite par le metteur en scène et installée dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve (!), offre de belles surprises, grâce à, notamment, l’interprétation sportive de ses trois interprètes. Le Théâtre Advienne que Pourra, qui désire rendre accessible le théâtre aux jeunes comme au grand public via des pièces classiques, vise juste avec cette délirante production qui n’a pas moins de quinze personnages à interpréter par ses trois vigoureux comédiens.

Le metteur en scène Frédéric Bélanger et son équipe proposent un spectacle amusant où adresses directes au public, marionnettes et personnages douteux se succèdent dans un rythme étourdissant et un enchaînement de situations sans faille. La scénographie simple et efficace de Françis Farley-Lemieux, dont la scène est habillée d’une porte et d’un escalier en deux parties, permet de rapides changements de scènes et de costumes. Elle aide surtout à accentuer l’aspect comédie de situation propre à cette adaptation délirante; les entrées et sorties rapides des nombreux personnages, leurs échanges courts et dérisoires se prêtent bien à ce décor menu et bien pensé pour l’espace disponible.

Philippe Robert, Etienne Pilon et François-Simon Poirier / Crédit: Juno Photo
Philippe Robert, Etienne Pilon et François-Simon Poirier / Crédit: Juno Photo

Une pièce intelligible et sympathique qui remplit sans aucun doute son mandat premier.

Jusqu’au 18 janvier 2016 au Théâtre Denise-Pelletier