Théâtre à lire : Les brises-glace de Noémie O'Farrell
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Théâtre à lire : Les brises-glace de Noémie O’Farrell

À quelques heures de Noël, l’auteure et comédienne Noémie O’Farrell nous offre l’intégral de son texte présenté à la Maison Chevalier. Chaque année, Maxime Robin, Sophie Grenier-Héroux et elle unissent leurs forces pour donner corps aux Contes à passer le temps. Une tradition du temps des Fêtes qui soufflait ces cinq bougies cet hiver.

Le réputé Collège de Lévis, de la ville du même nom, est presque un personnage à part entière dans cette histoire joliment livrée par Jean-Michel Girouard. Le récit évoque les blessures de l’adolescence dans écrin comique et écrit dans un langage familier près de l’univers de Fabien Cloutier.

Jean-Michel Girouard (Crédit: Cath Langlois)
Jean-Michel Girouard (Crédit: Cath Langlois)

***

Un conventum le 23 décembre, c’est improbable. Quand j’ai reçu l’invitation Facebook j’ai été ben surpris. Je venais de changer ma photo de profil et je cumulais les « j’aime ». Tsé, un vrai hit. J’étais ben fier. J’avais hésité longtemps entre celle du demi-sourire à la plage, légèrement à contrejour avec comme description « memories » parce qu’on était en novembre pis que les plages de Wells étaient désertes depuis un bon mois déjà. « Souvenirs ». Mais en anglais. Ça pogne plus sur les réseaux sociaux, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise. J’avais hésité longtemps entre cette photo-là pis celle de moi déguisé en Chuck Norris à l’Halloween. J’me trouvais beau là-dessus. Finalement, j’me suis dit que si j’me trouvais beau, la communauté Facebook aussi me trouverait beau. Fait que j’ai fait mon choix. À travers les quelques 32 notifications « j’aime » pour Chuck, y’avait celle-là : Conventum Collège de Lévis, 23 décembre 2011. J’pensais que je m’en étais tiré à l’été. En juin, on aurait fêté nos 10 ans de fin d’études secondaires, on était passés tout droit, j’étais soulagé. Mais non ! Finalement, quelqu’un de ben motivé s’en était occupé. Super, j’m’en serais bien passé.

Je viens d’une école où 80% des finissants sont devenus des « professionnels ». Moi je suis horticulteur. Je fais pousser des plantes. Je suis un professionnel des plantes pis des haies ben taillées.

Ce qui est embêtant avec un conventum, c’est que ça t’oblige à te demander t’es rendu où. Pis si t’es content. Ce qui est embêtant avec un conventum le 23 décembre, c’est qu’en plus, faut que tu fasses le bilan de ton année. Ça commence à faire beaucoup.

Je prends trois bonnes respirations pour me calmer pis je clique la liste des invités confirmés.

Mathieu Lemay, ok.

Marilou Gagnon, était cute dans le temps. Dans le temps.

Kim Dupont, ouin…

Sophie Mercier….Sophie. Est lesbienne finalement. Chanceuse. Non non, pas que… Eille ! Non. Je trouve juste que, ben, que le monde qui bouge, j’veux dire ceux qui vivent des grandes affaires ben, je sais pas, sont chanceux. J’me rappelle qu’en regardant le profil Facebook de Sophie, y’a quelques années, je l’ai trouvée chanceuse de vivre quelque chose d’aussi important.

Jean-Simon Duras, y’était un peu flasheux, mais je l’aimais ben pareil. Un bon gars.

Laurie Simard… Laurie. J’ai été TELLEMENT en amour avec Laurie. Je lui ai écrit mille lettres…que j’ai jamais postées. Oui les emails existaient. Non j’ai pas 108 ans. Mais je trouvais ça beau de lui écrire à la main. J’étais tellement gêné que je m’étais formé une carapace de gars vraiment sérieux pis pas sociable pour me défendre. En lisant mes lettres – pis en consultant un livre sur l’analyse des orthographes –  elle aurait pu voir que j’étais vraiment le fun dans le fond. Genre qu’au lieu de mettre des petits points sur les i, je faisais des ronds. Ou, mettons, les f je les faisais toujours en lettres attachées comme dans l’ancien temps. Ah pis les s…je… excusez-moi ça pas rapport. Est enceinte en ce moment. Est encore belle. Avec sa grosse bedaine ronde pis ses petites pattes d’oie sur le bord de ses yeux verts…

Bon. Pis là, pendant que je déroule la liste des invités confirmés, y’en a un qui s’ajoute. William Barrette. Oh shit! William Barrette. Oh shit, shit, shit! J’avais commencé à me sentir juste assez nostalgique pour commencer à penser que peut-être j’pourrais passer faire un tour. Que peut-être, j’pourrais me rendre sur la Rive-Sud, que peut-être j’avais une petite commission à faire aux Galeries Chagnon pis que peut-être, en même temps, j’pourrais passer voir au Collège si…si y’avaient repeint les murs mettons. J’habite à Québec maintenant, ça aurait été un genre de détour… organisé tsé. Mais là… William Barrette. J’ai fermé mon ordi sans confirmer. Fuck le conventum, fuck les retrouvailles. J’avais autre chose à faire un 23 décembre anyway.

Cette nuit-là j’ai fait des rêves vraiment bizarres. J’vais pas m’étendre là-dessus parce qu’on m’a déjà dit que c’est pas intéressant pour les autres quand on leur raconte nos rêves. J’ai fait des rêves bizarres, pis le lendemain j’ai décidé d’y aller à mon conventum. J’étais pas pour avoir peur de William Barrette toute ma vie. On vieillit un moment donné. Les choses changent.

Fait que le 23 décembre, j’prends le bateau de Québec vers Lévis, j’monte les grosses côtes qui mènent jusqu’au Collège, je sue –beaucoup- pis j’arrive devant l’imposante école. J’me souviens quand ma mère m’a tenu la main devant cette grande façade de pierres-là pour la première fois. J’avais 11 ans. C’était pour mes tests d’entrée. J’essaie d’ouvrir les portes. C’est tough. Sont vraiment lourdes pis à cause du vent, ça créé une résistance. J’avais oublié. Le gros Barrette me niaisait tout le temps avec ça. J’me surprends à regarder par-dessus mon épaule juste au cas. Parfait. Y’est pas là.

J’réussis à ouvrir la porte, j’entre à l’intérieur un peu comme un animal traqué. Non pour vrai on dirait plus que j’m’en vais me faire arracher les cheveux à la cire: j’ai peur. Je suis anxieux. Y’a rien qu’y’a bougé. C’est étonnant. Les mêmes bustes de vieux prêtres qui ornent les couloirs, la même odeur de terre qui me revient tout de suite. J’entends des gens qui parlent fort dans la salle des secondaires 4 un peu plus loin, mais j’ai des ronds de sueur en dessous de mes bras. J’veux pas prendre de chance pis que Laurie Simard voit ça. Fait que j’vais directement en bas où y’a les casiers pis les toilettes, me faire sécher. En descendant les marches de pierres, tranquillement, je me rends compte que mes jambes ramollissent pis que la poitrine me serre. J’me mets à être un peu étourdi.

 

(Chancelant, comme s’il se frappait sur des casiers.)

Boum. J’ai 14 ans. Laurent Trudeau me passe la main dans tête violemment en criant que j’ai l’air d’un petit minou roux. Boum. J’ai 12 ans. Mélanie Marmet me demande si j’en ai 8. Boom. J’ai 16 ans. Le gros Barrette pis sa gang de petits rappeurs cheap me battent parce que Barrette pense que c’est moi qui l’a stoolé pis qu’y a dit qu’y’avait triché. J’me frappe comme ça sur des casiers pis des souvenirs jusqu’aux toilettes, où je dégueule le mini peu de confiance en moi que j’avais en arrivant.

Vous auriez dû voir ça. J’étais pas beau à regarder. Les spots de sueur avaient pas séché, mes cheveux, déjà épais, étaient gonflés par la chaleur de mon corps pis j’avais le teint aussi blanc que les bancs de neige dehors. C’est à ce moment-là, bien sûr, que Laurie est arrivée. Au moment précis où je me gargarisais avec de l’eau pour être certain qui restait pu de vomi dans ma bouche. Elle avait envie de pipi. Est enceinte. Son conventum, c’était pas mal des retrouvailles avec les toilettes.

Est tellement belle. J’pense qu’est rentrée en riant. Toute seule, comme ça. Avec un faisceau de lumière qui caressait son visage pis un costume de mère Noël sexy, mais pas trop, laissant entrevoir l’orée de sa poi… S’cusez. En fait a portait du linge de maternité. Mais sur elle c’était comme… Ah !

 

(Il s’arrête brusquement, gêné. )

Est rentrée toute libre pis enceinte par-dessus les oreilles avec l’air tellement serein. C’est comme si en rentrant dans les toilettes, elle disait : « merci la vie de faire en sorte que je puisse faire pipi. Je l’apprécie. » Les choses changent, mais pas tant que ça: j’étais encore fou d’elle. On s’est dit salut vite vite. J’voulais pas l’entendre faire pipi fait que je suis remonté.

La salle des secondaires 4 non plus avait pas changée. Les mêmes murs vert menthe. La table de pool au centre, les fenêtres immenses, les décorations de Noël de 1950 que mon père avait dû connaître quand lui-même était pensionnaire au Collège plusieurs années avant. Le monde aussi était pas mal pareil. Les mêmes petits groupes, ceux qui parlent fort, ceux qui boivent trop, ceux qui sont sérieux, les artistes, les baveux. J’vois Chloé Gagnon qui tient la main d’François Morin. Y sortent encore ensemble ? Wow. Y’ont l’air heureux. Élyse Labbé parle avec ses mains. Elle a l’air d’être sur une grande lancée. Une longue histoire avec beaucoup trop de détails qu’elle a à raconter, sûrement. Sa vie a l’air palpitante ! Sophie Mercier s’est fait couper les cheveux pis elle boit un verre ben relaxe en regardant dehors. Est lesbienne… chanceuse…Non ! C’est pas… je suis pas…J’vous l’ai expliqué tantôt ! Jean-Simon Duras a toutes les plus belles filles autour de lui, qui rient comme les dindes que vous allez manger dans quelques jours… Y’a du monde que je reconnais moyen aussi, pis au milieu de tout ce beau monde-là, y’a Barrette en chemise lilas qui hurle presque, qui rit comme un cochon pis qui donne des high five au monde. C’est là qu’il me voit.

Je me suis senti à peu près comme avant l’épisode du vomi dans les toilettes…

Il s’approche de moi pis il me donne une maudite grosse tape sur l’épaule. Ça fait mal, presque. Il me dit: S’cuse-moi ! Je t’avais pas vu !

 

(Mimant quelque chose de petit)

Tout le monde rit un peu pis continue de parler entre eux. J’ai chaud, j’feel pas ben. J’pogne mon manteau pis je sors.

Depuis mon arrivée, y’a comme un gros vent qui s’est levé pis une neige poudreuse qui fait des millions de petits confettis dans le ciel. J’fonce jusqu’au traversier, j’paie mon ticket pis j’embarque sans me retourner. Le fleuve, y’a rien de mieux pour vivre une tempête. Au sens propre pis figuré. Je suis dehors sur le pont pis il vente comme vous pouvez pas vous imaginer. On est au milieu du fleuve. Lévis d’un bord, Québec de l’autre. J’regarde tour à tour dans les deux directions. Vers le passé pis vers ma nouvelle vie. D’où je suis, je peux voir mon école secondaire toute petite, perchée sur le cap. J’ai toujours détesté le Collège. C’était tough pour moi ado. Ça fait que quand je prenais le bateau pour le Festival d’été ou le Carnaval- oui y’a du monde qui vont au Carnaval – ben je regardais jamais dans cette direction-là. Je regardais vers Québec. Lévis, j’voulais que ce soit derrière moi. Mais là, j’me mets à fixer la Rive-Sud: le Couvent, le Collège, la maison de riche des Maranda, la terrasse, la Côte du passage pis toute ça pis je sais pas ce qui se passe en moi, mais j’me dit « NON ! NON ! NON Barrette ! NON ! TU VAS PAS ME GÂCHER MON CONVENTUM, TU VAS PAS GÂCHER MA VIE AVEC TA CHEMISE LILAS PIS TES DENTS TACHÉES DE VIN ROUGE PAS BON. NON ! J’TROUVE ÇA BEAU LÉVIS ! J’AIME ÇA. Pis c’est pas vrai que tu vas… » pis là j’me dégonfle parce que je cris pis le gars qui joue toujours de l’accordéon sur le bateau me juge pis si lui me juge, vraiment, c’est que je suis allé au bout de quelque chose. J’arrête de crier pis j’me rends compte qu’on est revenus sur la Rive-Sud justement. J’ai fait l’aller-retour sans m’en rendre compte. Je débarque pis je remonte à toute allure vers le Collège. Je grimpe l’escalier rouge aux 174 marches, je monte les côtes jusqu’au Collège pis ma confiance remonte aussi, j’ouvre les deux grandes portes sans effort malgré le vent puissant pis je retourne dans la salle des secondaires 4. Personne. Mais y’a encore plein de manteaux pis de sacoches qui traînent. Sont pas loin. J’me cale sur le side 2 gros verres de vin rouge qui tache. Je bois jamais. J’ai rien dans l’estomac, j’ai vomi mon souper en arrivant : je suis saoul.

Je marche dans le long couloir, celui qui mène à la cafétéria. Je suis pu anxieux pantoute. Je sais pas si c’est le vin ou la ride de bateau, mais j’trouve ça touchant. Ça me rappelle d’autres souvenirs. Les beaux. J’passe devant la Caisse pop, les bureaux de la direction, l’infirmerie…Pis là j’entends du monde qui crie pis qui s’agite dans le local de pastorale. Je m’approche…ishh ! Ici non plus ç’a pas changé ! Le même tapis orange qui recouvre les murs pis le plancher. Pis au milieu de tout ça, Laurie les jambes écartées. Elle crie, elle crie ! Mais… voyons donc ! Est en train d’accoucher !?

J’étais parti un bon deux heures avec mon histoire de bilan de vie sur le bateau. J’avais manqué pas mal de shots pis plusieurs verres de vin pas cher. Quand je suis revenu le monde était… complètement chaud (ou décâlisse), avec la belle Laurie qui poussait sa vie au milieu de tout ça. On devait ben avoir deux, trois médecins dans le local, mais pour une raison qui m’échappe encore, j’me suis retrouvé à accoucher Laurie-l’amour-de-ma-vie. Bien sûr, j’avais jamais fait ça. Mais tsé des fois… ça se fait tout seul… J’ai pas le temps de penser, que je suis en train de tenir un bébé gluant en sang dans mes bras. Tu te dis… le monde va désaouler, le monde va revenir à la réalité, mais non ! Barrette pis sa gang pratiquement en coma éthylique criaient comme des porcs : « Jésus ! Jésus ! Jésus ! », en pointant le bébé. Suivi de : « Il est des nôtres, il a bu son verre comme les autres ! » Moi, sur l’adrénaline ben raide, les deux verres de vin que je me suis clenchés, je les sens pu pantoute. Je commence à revenir moi-même pis à comprendre ce qui vient de se passer. J’me sens pu ben. Je donne Jésus à sa mère juste à temps parce que mes jambes deviennent molles comme de la farce pis… j’perds connaissance. J’ai pas mangé, j’ai vomi, j’ai bu, j’ai fait le point sur ma vie, j’ai accouché : j’en pouvais pu. Pis là, ouais là, c’est là que ça se corse. C’est dur à expliquer. Vous allez pas me croire. Même encore aujourd’hui j’me dis « ouin j’étais peut-être vraiment plus chaud que j’pense » parce que… pendant que j’étais effondré sur le tapis orange, j’ai commencé à reprendre conscience. J’ai comme ouvert les yeux lentement. Mes paupières se sont décollées tranquillement. Au début j’voyais juste des formes pis des couleurs floues, mais à un moment donné, j’ai levé maladroitement un bras. Pis là je l’ai regardé. Y’était tout petit pis potelé. Tout plein de sang. Je l’ai bougé un peu pour être bien certain que c’était à moi pis oui, c’était bien ça. Ma main… ma main c’était pas ma main. C’était une toute petite main repliée sur elle-même, comme un chou, avec les doigts les plus petits que j’ai vus de ma vie. J’me suis tourné un peu… pis j’étais enfoui dans les bras de la belle Laurie. J’étais comme son petit enfant. Son « précieux » pour un moment. Pis là, je commence à regarder partout autour de moi, pis je les vois, eux, avec mes yeux de petit bébé qui découvre tout pour la première fois. Mais un bébé intelligent, là, avec une réflexion sur ce qui se passe. Tsé comme dans Family Guy, le bébé cynique qui se prononce tout le temps au monde qui l’entoure ? Bon ben c’est ça. Je les regarde pis…finalement le gros Barrette, je le trouve plus triste que terrifiant. Y’a un problème d’alcool ce gars-là, c’est évident. Parce qu’après tout, y’est 21h maximum pis le gars est complètement défait à son conventum. Sophie Mercier, elle frenche à pleine gueule… attends non ! Sophie Mercier frenche à pleine gueule Chloé Gagnon pis François Morin, il braille sa vie dans un coin. Son grand amour des 14 dernières années aurait peut-être aimé mieux qu’il s’appelle Françoise finalement. Élyse Labbé parle, parle, mais pu personne l’écoute pis Jean-Simon Duras a taché son beau costume de prince, mais ça l’empêche pas de tirer des 20 piasses sur les dindes qui l’écoutent encore pour leur montrer qu’y’a les moyens. Pis en dernier, je me retourne vers moi, effondré par terre, la bouche ouverte, ben blanc comme un banc de neige… pis je suis comme touché. J’me souviens d’avoir regardé autour de moi, avec mes yeux de bébé, pis pour la première fois, d’avoir été content d’être moi. Juste moi. Ça m’était jamais arrivé. J’ai plané là-dessus encore quelques secondes jusqu’à ce que je sente des petites tapes dans mon dos qui m’ont fait pleurer pis mes hurlements qui m’ont réveillé. En revenant à moi, j’me suis rendu compte que c’était pas mes sanglots qui m’avaient ramené. Mais ceux du petit bébé. Y’a finalement quelqu’un qui a pensé à appeler une ambulance qu’on a partagée Laurie pis moi. Je la regardais, assis à côté d’elle, elle qui respirait fort couchée dans sa civière du bonheur. Je la regardais pis je la trouvais encore magnifique, mais je sentais en même temps que c’était pu pareil pis qu’un chapitre s’était fermé. Laurie avait rendu à mon cœur sa liberté.

 

(Il sourit.)

C’est pas triste les choses qui se finissent, c’est aussi le début d’autres choses qui commencent.

 

(Très sincère)

Pendant une couple d’années, Laurie pis moi on s’est vus pour prendre des cafés pis se tenir au courant. Pis tranquillement le temps a passé pis on s’est moins vus, pis maintenant on s’voit pu du tout pis c’est ben correct comme ça. J’prends l’bateau pis j’viens faire mon tour sur la Rive-Sud pour voir mes parents. Pis quand j’passe par le Collège, je fais pu de détour. Je passe direct devant.

Ce qui est bien avec un conventum, c’est que ça t’oblige à te demander t’es rendu où pis si t’es content. Ce qui est bien à la fin décembre, c’est que tu peux faire le bilan de ton année. Aujourd’hui, j’m’arrange pour être en paix avec c’qu’y’a en arrière de moi avant d’entamer le Nouvel An. C’est un beau cadeau à se faire. J’vous souhaite d’en faire autant. Ah pis si vous avez besoin d’un petit coup de main pour l’introspection, ben le traversier, j’vous le dis ! Ça marche. Pis en plus la passe mensuelle est seulement 35,50$ par mois pis…J’dis ça, j’dis rien. OK salut.

 

// À lire aussi: notre entrevue avec Maxime Robin au sujet des Contes à passer le temps