Sébastien David, Philippe Ducros et Etienne Lepage au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui en 2016-2017
Au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui en 2016-2017, les auteurs agiteront les grands thèmes qui font le théâtre québécois en adoptant une approche renouvelée.
La saison commencera par La délivrance, une œuvre qui réunit une nouvelle fois Jennifer Tremblay et Sylvie Drapeau dans la troisième partie d’un triptyque théâtral entamé avec La liste et poursuivi avec Le caroussel. Dans ce solo, une femme se voit confier par sa mère mourante la difficile mission de ramener auprès d’elle le fils qu’on lui a arraché vingt ans plus tôt. Les conflits familiaux s’incarnent également dans l’univers de Jean-Denis Beaudoin, jeune dramaturge de la ville de Québec, qui nous arrive avec un texte hors du commun : Mes enfants n’ont pas peur du noir, créé au Premier acte et qui a déjà rencontré un franc succès. Les guerres fraternelles se perpétuent, cette fois dans la pièce Dehors où le metteur en scène Philippe Ducros s’alliera à la langue à la fois précise et poétique de l’auteur Gilles Poulin-Denis pour nous faire voyager à travers l’histoire de deux frères qui se retrouvent après dix ans de séparation.
Le brasier attise les histoires surprenantes qui peuvent découler des liens du sang. Dans cette pièce magnifiquement construite, l’auteur et artiste en résidence David Paquet s’attaquera à notre conscience collective défaillante et à l’immobilisme qui en résulte, mélangeant humanité et franchise avec le superbe sens de la formule qu’on lui connait. Si monologue et voix multiples s’élèveront sur scène, le silence grondera de la même façon dans la pièce Dimanche napalm où le silence d’un fils devient révélateur d’inconforts et catalyseur de vérités jusqu’à transformer peu à peu la chimie familiale en un inflammable napalm. Réunissant une distribution impressionnante, l’auteur et metteur en scène Sébastien David pose la question de l’autonomie et de la désillusion de la jeunesse, de l’ingratitude qui en découle et de ce qui se cache dans le fossé entre les générations. Avec une distribution tout aussi exceptionnelle, Étienne Lepage, voix radicale de notre dramaturgie, présente avec le metteur en scène Florent Siaud une comédie tragique intitulée Toccate et fugue qui dessinera le portrait à la fois séduisant et choquant d’une génération au bord de l’implosion.
Nous retrouverons l’auteure Annick Lefebvre avec la reprise de J’accuse, grand succès de la saison 14/15, mis en scène par Sylvain Bélanger. Ici, nous découvrons des filles qui s’expriment par instinct de survie. Il y a celle qui encaisse, celle qui agresse, celle qui adule, celle qui intègre et celle qui aime. Elles sont cinq et elles ragent. La pièce Nuits frauduleuses quant à elle voit le jour grâce à un collectif d’auteurs dans le but qu’amis et ennemis de la poésie l’entendent sous de nouvelles formes. La metteure en scène et artiste en résidence Alix Dufresne nous promet, avec la collaboration de Jérémie Francoeur, un spectacle hors normes qui flirte avec la performance autour des écrits des poètes québécois de la Génération Y.
À l’ère des avancées technologiques, la pièce Siri nous propose un face à face qui oppose et lie l’humain et la technologie. Dans une mise en scène de Maxime Carbonneau, la comédienne Laurence Dauphinais entre en dialogue avec Siri, l’assistante personnelle créée par Apple. Enfin, l’auteur Jean-Philippe Lehoux et le metteur en scène Michel-Maxime Legault s’unissent pour nous offrir Irène sur Mars, une pièce irrévérencieuse et espiègle qui présente une histoire de transmission difficile et d’incompréhension : le testament d’une femme à l’aube de la vieillesse qui n’a plus rien à perdre.
TOUS Les détails sur le site du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui