Zone Homa : Mélanie, Claude et Bruno
Chaque été depuis déjà huit ans, la Maison de la culture Maisonneuve accueille Zone Homa et ses jeunes artistes enthousiastes dans des chantiers et labos de création inspirés. On vous suggère trois projets à surveiller à la fin juillet.
Mélanie sans extasy
27 juillet à 20h
Actrice issue du Conservatoire de Québec, que l’on a davantage vue à la télé ces dernières années, Edith Paquet était jusqu’à maintenant, selon ses propres mots, «une comédienne qui écrit». Mais avec Mélanie sans extasy, elle s’assume comme auteure dramatique, offrant à Zone Homa la version longue d’une pièce qu’elle avait testée en format court au Théâtre La Licorne en 2013 dans le cadre d’une soirée Théâtre tout court. Une nouvelle plume à découvrir: ceux qui étaient dans la salle en 2013 y avaient apprécié une écriture intimiste, apte à fouiller l’intériorité, mais aussi un humour de bon ton. À première vue, Mélanie sans extasy raconte une quête de sens assez typique de la vie de jeune adulte; une errance qui oscille entre sentiments violents et dépendances puissantes, mais aussi entre amours emmêlées et yoga apaisant. Épaulée par le metteur en scène Jean-Simon Traversy, la comédienne prépare une mise en lecture «améliorée», intégrant lumières et éléments scénographiques.
Corps de rechange
28 juillet à 20h
Du programme de théâtre du Cégep Lionel-Groulx ont émergé ces dernières années de jeunes artistes énergiques et engagés, qui s’illustrent sur différentes scènes et tentent souvent de repousser les limites de la scène. C’est le cas du comédien Christophe Payeur, notamment vu dans les projets démesurés de son camarade Philippe Boutin (Détruire, nous allons et Le vin herbé) ou connu pour son implication sentie dans le renouveau de la scène autochtone montréalaise (notamment le spectacle Muliats). Il sera seul sur scène dans Corps de rechange, au milieu d’un univers scénographique imaginé par un prometteur trio de concepteurs, Christophe Godon, Jenny Huot et Noémi Paquette. Mais c’est surtout le propos qui nous intéresse. Payeur et sa bande plongent dans la poésie de Claude Péloquin, propageant le parfum de liberté des années 1970 dans un écrin technologique bien contemporain. «N’abandonnant pas la phrase fétiche “Vous êtes pas écœurés de mourir, bande de caves”, un homme tentera de se faire entendre à l’aide de mots, d’images, de lumière et de musique.»
La vie de Bruno
30 juillet à 20h
«Bruno, 16 ans et déjà passionné d’astrophysique, arrive dans une nouvelle famille d’accueil. Muet depuis presque 10 ans, il communique à l’aide d’un encombrant prototype qui transforme ses pensées en ondes sonores.» C’est la prémisse de la première pièce d’André-Luc Tessier, jeune comédien récemment diplômé du Conservatoire de Montréal qui sera sur scène avec les comédiens Benoît Vermeulen, Annette Garant et Catherine Chabot (Table rase) dans une mise en scène de Maxime Carbonneau (Siri). Récit initiatique plongeant un jeune homme dans l’introspection au contact d’une famille «dysfonctionnelle et disjonctée», La vie de Bruno se présente comme «une fable lumineuse sur le passage à l’âge adulte et sur le temps qui nous échappe; une œuvre tissée d’humour et de tragique qui s’interroge sur les concepts de la famille, du temps, de la mémoire et du langage». Notre curiosité est piquée.