Les incontournables
Cet automne, le Centre du Théâtre d’Aujourd’hui s’offre de grandes retrouvailles. Le personnage sensible de Bashir Lazhar est de retour sur les planches 10 ans après la création de la pièce émouvante du même nom d’Evelyne de la Chenelière. Pour les spectateurs qui n’auraient vu que l’adaptation cinématographique très remarquée de Philippe Falardeau, quelle belle occasion de faire connaissance avec Bashir Lazhar sous sa forme originale. Dans la pièce, monsieur Lazhar (Rabah Aït Ouyahia), un immigrant, doit remplacer une enseignante qui s’est enlevé la vie dans une école primaire. Cette nouvelle mise en scène du directeur artistique Sylvain Bélanger sera présentée du 19 septembre au 14 octobre.
À te regarder, ils s’habitueront est un grand rendez-vous théâtral autour de la réappropriation culturelle. Six metteurs en scène (Nini Bélanger, Bachir Bensaddek, Mélanie Demers, Dave Jenniss, Chloé Robichaud et Jean-Simon Traversy) et onze interprètes (dont Angie Cheng et Inès Talbi), issus de la diversité, reviennent sur les grands textes de notre histoire, des poèmes de Miron au manifeste du FLQ. Voilà une initiative fort intéressante qui devrait faire du bruit. Du 5 au 30 septembre.
Les bons coups
Du côté de La Chapelle, les chorégraphes David Albert-Toth et Emily Gualtieri de la compagnie Parts+Labour_Danse proposent une œuvre autour de la masculinité sous toutes ses facettes. La vie attend est une création mettant en scène cinq danseurs présentée du 27 septembre au 7 octobre.
Quand la pluie s’arrêtera ouvre la saison chez Duceppe. Frédéric Blanchette met en scène ce texte de l’Australien Andrew Bovell du 6 septembre au 14 octobre. Naviguant entre l’Australie du futur – en 2039 à Alice Springs, où il ne cesse de pleuvoir – et l’Angleterre du passé, la pièce traite des enjeux environnementaux et de ce qu’on lègue aux générations qui nous suivent. Avec Normand D’Amour et Véronique Côté.
L’artiste en résidence Angela Konrad présentera à l’Usine C du 10 au 21 octobre un spectacle réunissant le comédien Éric Bernier, quatre danseurs et un chien. Last Night I Dreamt That Somebody Loved Me est l’histoire d’un homme qui cherche l’amour et qui s’achète un chien qui s’avère philosophe. Une pièce sur fond de chansons de The Smiths qui «interroge les rapports entre la “culture du narcissisme” et la quête du bonheur».
On a vu Geneviève Boivin-Roussy dans plusieurs téléromans ces dernières années et voilà que la comédienne sera sur les planches pour La nuit du 4 au 5, création de la comédienne Rachel Graton qui prend le chapeau d’auteure. L’histoire est celle d’une femme qui tente de reconstruire chronologiquement la nuit de son agression. Au Théâtre d’Aujourd’hui du 26 septembre au 14 octobre dans une mise en scène de Claude Poissant.
À souligner
En rafale, le Cirque Éloize présentera le spectacle tout droit tiré du Far-West Saloon du 20 au 30 septembre au Monument-National. Le film de Denis Côté Vic + Flo ont vu un ours (2013) sera adapté pour la scène, en anglais, du 21 novembre au 2 décembre au Théâtre Centaur. Michael Mackenzie signe cette adaptation du récit d’une femme récemment sortie de prison qui retrouve son amante dans les bois. Un autre récit de deux femmes en exil, Je disparais, sera présenté au Prospero du 26 septembre au 21 octobre. Guillaume Corbeil signe la traduction de la pièce du Norvégien Arne Lygre dans une mise en scène de Catherine Vidal.