Triptyque des 7 doigts: métissage disciplinaire
Scène

Triptyque des 7 doigts: métissage disciplinaire

Le spectacle Triptyque des 7 doigts de la main revenait à la maison le week-end dernier après avoir fait le tour du monde depuis sa création en 2015. Dans ce spectacle en trois volets distincts où la danse se marie au cirque, la troupe montréalaise a fait appel à trois chorégraphes d’envergure: Marie Chouinard, Victor Quijada et Marcos Morau.

Dans le premier volet – Anne & Samuel – signé Marie Chouinard, on y retrouvait la passion de la grande chorégraphe pour les béquilles. Le duo de Samuel Tétrault et Anne Plamondon d’une vingtaine de minutes était visuellement riche et proposait une relation émouvante entre deux êtres qui se déchirent et qui s’amourachent. L’aspect très «animal» du volet marquait l’imaginaire.

Le second volet, Variations 9.81, était davantage axé sur les prouesses techniques de cinq artistes de cirque. Quoique la dynamique de groupe était tout en rigueur et en fluidité, les interprètes n’étaient pas tous habités d’une même force dans les mouvements à effectuer, ce qui rendait ce volet un peu inégal. Impressionnant, mais plutôt froid par le manque d’éclat dans les costumes et le décor.

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Finalement, le troisième et dernier volet – Nocturnes, plus long, était merveilleux. L’univers proposé était plutôt onirique et poétique, mais avec des touches d’humour et de tragédie. Le décor et les costumes étaient tout de blanc et le terrain de jeu de la troupe était un lit qui se balançait dans les airs et autour duquel on s’élançait. Au milieu de tout ça, la danseuse Anne Plamondon offrait une magnifique performance, très habitée par son rôle. Au-delà du mariage danse-cirque, c’est dans cette dernière heure de spectacle que le métissage des disciplines prenait tout son sens alors que l’on y admirait à un moment un monocycliste et à un autre un jongleur, par exemple.

Somme toute, ce sont les images fortes et marquantes de ce troisième et dernier volet qui nous restent en tête. On garde un souvenir mémorable d’une scène où le lit est debout sur scène et où des mains sortent de trous pour tenter d’attraper l’interprète. Aussi, les longues cordes qui s’entremêlaient autour du lit créaient de très beaux moments.

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