Mariana Mazza, vraiment trop
Pour les dix ans de sa marque de vêtements, Elisa C-Rossow a organisé un joli projet: photographier dix femmes représentant Montréal, pour honorer ses collections et célébrer la ville. Entrevue avec l’une d’elles, l’humoriste Mariana Mazza.
Mariana Mazza est l’humoriste déjantée que tout le monde aime pour son authenticité et sa spontanéité. Elle exerce depuis maintenant sept ans ce métier, et même si elle est comédienne à ses heures, elle se définit surtout comme humoriste de scène. Encore aujourd’hui, après toutes ces représentations, Mariana vit encore la même excitation de savoir que des gens viennent s’asseoir pour l’écouter.
Elisa C-Rossow: Deux mots pour te décrire?
Mariana Mazza: Vraiment trop. C’est peut-être même un nouveau titre de show!
Quel moment ou projet a réellement lancé ta carrière?
Le numéro Sable dans le vagin a vraiment été viral. Non seulement il m’a mise sur la map, mais il a définit en quelque sorte mon style d’humour. Ça m’a même amenée à gagner le numéro de l’année aux Gala des Oliviers.
Quel a été ton plus grand risque professionnel?
Lancer mon premier spectacle, barricader les ponts avec mon visage et faire toutes les entrevues imaginables pour en faire la promotion. Choisir l’excès dans l’apparition et la promotion aurait pu tanner des gens, mais je crois que ça a eu l’effet contraire. C’était vraiment le reflet de ce que je suis et de ce que je veux représenter à travers mes numéros. Le succès pour moi, c’est non seulement d’avoir une valeur aux yeux des gens, mais aussi de savoir qu’ils sont conscients que je suis là pour rester. En réalité, mon succès dépend vraiment du public et de sa réaction. Si tu ne ris pas, je n’ai pas réussi.
Qui, parmi les plus de 30-40 ans, fait encore rire les gens selon toi?
Mike Ward, Jean-Marc Parent et Lise Dion. Pour faire autant rire après si longtemps, le secret est d’évoluer de manière logique avec qui tu es réellement. Il faut montrer plusieurs facettes de sa personne et de son art constamment, sinon c’est redondant.
Quel serait le meilleur conseil que tu donnerais?
Garder ses yeux d’enfant, ceux qui ne se soucient de rien. Faire attention, mais garder ce côté d’émerveillement.
Choisis un qualificatif pour chacun de ces mots: humour, cinéma, télé et création…
L’humour, c’est mon quotidien. Le cinéma, c’est plutôt rare. La télé, c’est l’amusement. La création, c’est toujours bien fait et ponctuel.
Quelle est ta source d’inspiration au quotidien?
Je m’inspire principalement de ma vie et j’aime jouer l’arrogance même si je ne suis pas une femme arrogante. Je me définis aussi beaucoup par les courants qui passent. Par exemple, le mouvement féminin de rébellion actuelle #metoo, ça me pousse à jouer encore davantage l’arrogance.
Comment décris-tu ton style?
Je suis vraiment caméléon, j’aime tout essayer, du manteau de fourrure à la veste en cuir classique. Si je suis entrevue à TVA, je ne porte pas la même chose que si c’est Radio-Canada. Pour le premier je vais être colorée, tandis que pour le deuxième je vais rester plutôt conservatrice…