Rencontres chorégraphiques : Victor Quijada
Avant chaque spectacle de sa saison 2019-2020, La Rotonde met les projecteurs sur le travail des artistes qui construisent sa vibrante programmation. Place aux Rencontres chorégraphiques.
En 17 ans, Victor Quijada et sa compagnie, RUBBERBAND, ont redéfini les codes du breakdance, vivifié le milieu chorégraphique québécois et pavé le chemin pour de nouveaux créateurs fascinés par le breaking. La Méthode RUBBERBAND, une technique pour danseurs que Quijada a lui-même conçue, allie l’énergie du hip-hop, le raffinement du ballet classique et le travail angulaire de la danse contemporaine dans un vocabulaire électrisant. Fort d’une quarantaine de créations et collaborations au Canada comme à l’international, le chorégraphe continue de développer sa carrière prolifique.
Comment décrivez-vous votre travail en danse?
Je fais un travail qui provient d’un endroit honnête et authentique en moi. J’essaie de rester sensible aux situations que je vis et que j’observe. Je suis inspiré par l’expression de mes opinions, pensées et émotions à travers le mouvement, à travers la mise en espace des corps, dans l’harmonie ou le conflit, pour créer des images (parfois littérales, souvent impressionnistes) qui parlent de la condition humaine. En transformant mes propres émotions en séquences chorégraphiques, je cherche l’universalité du sujet que j’explore. J’espère ainsi créer des tableaux offrant aux spectateurs une fenêtre pour se projeter dans l’action, dans ce que nous représentons sur scène.
Qu’est-ce qui vous a amené à la danse?
La danse sociale a toujours été présente dans nos célébrations familiales, mais, au début des années 80, je suis tombé en amour avec le breaking, le popping et toute la culture hip hop. Alors, ça a été ma première vraie connexion avec la danse. C’est à la fin de mon adolescence que j’ai découvert le monde de la danse moderne et du ballet. Le dévouement à la maîtrise de mon corps acquis au cours des années précédentes m’a aidé à exceller dans ce nouveau monde qui m’était étranger. Relativement rapidement, je suis passé de danseur de rue autodidacte à des compagnies de ballet contemporain et néoclassique. Ce fut tout un voyage à travers le spectre de la danse.
Que diriez-vous à un spectateur qui assiste à une œuvre d’art chorégraphique pour la première fois?
D’être ouvert. Le plus souvent, un spectacle de danse est non verbal et donc, comme pour un spectacle de musique, il appartient au spectateur de recevoir, de ressentir et d’être transporté par l’événement au fur et à mesure qu’il le vit. Votre histoire personnelle et les expériences que vous avez archivées nuanceront le stimulus que vous recevrez. Les expériences seront uniques pour chaque membre du public. Vous vivrez quelque chose de spécial, individuellement, mais ensemble.
Vraiment doucement
Le 18 février au Grand Théâtre de Québec
(Une présentation de La Rotonde et du Grand Théâtre de Québec)
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