Le magazine musical MOJO consacre sa une du mois de novembre au groupe de musique électronique le plus influent de l'histoire : le quatuor allemand Kratwerk. Littéralement les Beatles de la musique électronique, qui ont inspiré les Depeche Mode, Madonna, Moby, LCD SoundSystem, New Order, Radiohead et Coldplay.
J'ai découvert Kraftwerk lorsque j'étais au secondaire, complètement fasciné par l'intriguante pochette rouge du vinyle "Man Machine", album révolutionnaire du milieu des années '70 qui allait transformer à jamais la musique pop et asseoir les bases de qu'on allait plus tard appeler l'électro. Un album presque instrumental s'ouvrant avec "The Robots", hymne rétro-futuriste aux cyborgs et humains désincarnés avec ses boîtes à rythmes machinales et ses voix modifiées au vocoder. Chez les membres de Kraftwerk, la fascination pour les robots devint à ce point importante qu'ils eurent souvent recours à des mannequins d'eux-mêmes, sortent d'androïdes à leur image, qu'ils envoyaient régulièrement à leur place donner des conférences de presse à des journalistes médusés et frustrés de s'être fait berner.
Comme Radiohead après eux, Kraftwerk parvint à joindre l'expérimentation et le succès commercial tout au long de sa carrière avec des albums marquants comme "Autobahn" (un succès au Billboard américain), "Trans-Europe Express" (David Bowie en fut à ce point marqué qu'il rendit hommage à son groupe allemand préféré sur son album "Station to Station") et "Computer World" (Chris Martin et la bande de Coldplay se servirent d'ailleurs de la ligne mélodique de la chanson "Computer Love" dans "Talk", paru sur l'album "XY").
L'édition de novembre de MOJO permet ainsi de mesurer l'impact du groupe électro le plus important du 20e siècle, avec un tour complet de sa discographie, des témoignages de fans comme Moby et James Murphy de LCD Soundsystem et un CD offert avec le magazine regroupant plusieurs des descendants de Kraftwerk.
Tout d’abord, je tiens à te remercier. Combien de gens connaissent ce groupe phare et avant-gardiste de la sonorité « électro »? Pour ma part, j’en connais bien peu, et je suis fier d’en être « fan » depuis bientôt deux ans.
Ce qui n’est pas indiqué, par contre, c’est pourquoi on en parle. Il faut souligner le fait que les 9 albums principaux du groupe sont maintenant remasterisés. Et c’est pour le mieux. Le son est plus profond, plus puissant et avec une subtilité que les précédentes éditions n’avaient pas du tout.
De plus, il est bien de citer les artistes populaires (Coldplay, David Bowie, et cie), mais je crois que l’influence la plus évidente du groupe est sans contredit Daft Punk, qui ont à leur tour repris cette thématique de l’homme-machine avec brio! J’irais jusqu’à dire du copier-coller si je ne les aimais pas autant, lorsqu’on pense à leurs entrevues en habits de robots.
Selon moi, la meilleure introduction au monde de Kraftwerk réside dans le DVD Minimum-Maximum, un concert autour du globe hallucinant, tant au plan sonore que visuel.
Et aussitôt, je repense à mon premier contact avec le groupe, quand Musique Plus diffusait Nu 2.0, et que le clip « Musik Non Stop » a joué… C’est un must que Mojo a bien fait de souligner pour l’occasion. J’espère grandement un quelconque retour, en disque ou sur scène.
Kraftwerk est passé faire son tour au Métropolis il y a un peu moins de 10 ans. Une soirée mémorable, dans une salle pleine à craquer de fans en délire. Un grand, grand moment, qui a débuté avec la chanson « The Man Machine »…
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