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Vive les Mexicaines en petites tenues

Dans un club échangiste, il y a ceux qui échangent et ceux qui ne
sont là que pour regarder.  Facebook, Twitter, les réseaux sociaux… 
C’est un peu ça.  Un gigantesque club échangiste à l’échelle
planétaire.  Et même s’il se considère davantage comme un voyeur malgré
sa très active page Facebook, l’animateur de l’émission « VOIR »
Sébastien Diaz vous convie à venir échanger avec lui et un milliard de
personnes.

Chaque semaine, jouez vous aussi les voyeurs et prenez
le pouls de la planète grâce à sa revue de l’actualité des réseaux
sociaux.

 

Vivement les Mexicaines en petites tenues
C’est peut-être est-ce parce que la moitié de ma famille est Mexicaine ou tout simplement parce qu’absolument rien de majeur ne s’est déroulé cette semaine.  Toujours est-il que le haut fait de ma semaine passée sur les réseaux sociaux se résume à la victoire de Jimena Navarrete, la nouvelle Miss Univers originaire de Guadalajara, qui a beaucoup fait jaser sur les réseaux sociaux cette semaine.  Même le Président mexicaine Felipe Calderon, probablement emmerdé lui aussi par la semaine tampon précédant la rentrée durant laquelle il ne se passe jamais grand chose, s’est précipité sur Twitter avec son épouse pour souhaiter le Bien-le-Bonjour à la nouvelle Reine du Je-souhaite-la-paix-dans-le-monde-et-la-libération-du-porte-jaretelle-s’il-vous-plaît.  “Félicitations à Jimena Navarette pour sa victoire méritée.”  Un grand moment, et la preuve que les sujets les plus insignifiants font (trop) souvent le bonheur des utilisateurs de Facebook et Twitter.

La semaine du Zapping
Les buzz de la semaine sur les réseaux sociaux ont ceci de révélateur qu’ils nous indiquent souvent si la planète s’est emmerdée ou non au cours des derniers jours.  Et à voir la variété et la diversité des sujets qui ont “intéressé” les internautes dernièrement, force est de croire que la planète a fait beaucoup de zapping pour passer le temps : un petit scandale au sujet d’une vidéo de surveillance montrant une Anglaise de Coventry déposant violemment un chat vivant à la poubelle (voir ici), Lady Gaga détrônant Britney Spears au rang des stars les plus suivies sur Twitter avec 5,7 d’abonnés (la Queen en a profité pour mettre en ligne un très populaire message de remerciement pour ses fans), la plus grande expédition jamais entreprise autour de l’épave du Titanic rendue publique et interactive pour les utilisateurs de Facebook (voir le site Expedition Titanic)…  Du tout et du grand Rien.  Pas de quoi organiser un party.

La danse des nominations
Parlant de party, celui de la Commission Bastarache en aura été tout un.  Sur les réseaux sociaux du moins.  Aussi palpitante que la course Nascar de dimanche dernier (ZZZZZZZ!), la commission d’enquête aura au moins su rallier les utilisateurs de Twitter autour du très populaire sujet #bastarache pour commenter les échanges de Bellemare et de ses tits-n’amis comme on l’aurait fait pour ceux des joueurs de la Coupe Rogers ou d’une finale des Séries de la LHN.  “Bellemare ment comme il respire!”  “Un tel aurait dû s’habiller ailleurs que chez Classy avant d’aller comparaître!”  “Marc Bellemare nous envoie un finger en remontant ses lunettes du doigt!”  Plusieurs usagers de Twitter ont même eu recours à la synergologie – la science du langage corporel – pour analyser en direct et à coup de 140 caractères les témoignages de Marc Bellemare. 

Comprenez-moi bien : 90% de ce qui s'est dit sur Twitter au sujet de la Commission Bastarache tient davantage du potinage de cour d'école et d'observations superficielles.  Mais en bout de ligne, il faut voir le tout comme une soupape.  Un nouveau type d'échappatoire pour la population emmerdée à fond par un événement médiatique d'un ennui mortel.  Les politiciens devraient d'ailleurs prendre bonne note de tout ça, eux qui peuvent maintenant tweeter en direct depuis la Chambre des Communes.  À l'ère du web 2.0, inutile d'attendre la sortie des sondages et des études approfondies pour avoir le pouls de la population et leurs intentions de vote.  Suffit de se brancher sur Twitter pour entrer en direct dans la tête des électeurs.  En Australie, où viennent d'avoir lieu des élections législatives, les politiciens ont compris que l'avenir était sur les réseaux sociaux.  La populaire Première Ministre Travailliste Julia Gillard a ainsi vu la page YouTube de son parti devenir une des plus populaires au pays au plus fort de sa campagne tant son interaction avec les internautes était régulière et assidue.  Un exemple pour nos propres politiciens, visiblement dépassés par tout ce qui s'appelle Facebook et Twitter.  Mis à part Jack Layton et ses très actives pages sur les réseaux sociaux, ni Stephen Harper, Jean Charest ou Pauline Marois ne méritent nos félicitations avec leurs sites aussi excitants qu'une page du "Prions en Église".

Une belle pancarte électorale, c'est bien joli, mais les tranchées ne sont plus le long de nos boulevards.  L'avenir de la politique est en ligne.