Gene Simmons à VOIR TV
Gene Simmons est un vendeur de chars usagés.
Le Démon en personne.
Celui qui a fait de la marque KISS (parce que c’est plutôt d’une marque et non d’un groupe de musique qu’il faut parler dans ce cas-ci) une multinationale aux 2500 produits dérivés allant des simples t-shirts aux boîtes à lunch, condoms, cartes VISA, bubbleheads, jeux de société, cercueils…
Rien d’autre qu’un vendeur de chars.
Et la musique dans tout ça? Mais on s’en fout!
Simmons était donc de passage à M pour Montréal pour tenir une conférence conjointe avec la boîte de marketing Sid Lee sur le branding des groupes. Pourquoi est-il important de protéger son image artistique, son nom de groupe et sa musique en en faisant des marques de commerce. Comment Simmons en est arrivé à faire sien ses maquillages de scène, ses costumes, sa fameuse guitare en forme de hache… Même le légendaire signe du « Devil » associé à la culture rock serait de lui. « J’ai le tout premier copyright pour ce signe de la main que tous les fans de rock font durant un spectacle depuis 35 ans! » Permettez-moi d’en douter. Demandez à n’importe quel fan de rock. Il vous répondra du tac au tac que c’est plutôt Ronnie James Dio qui serait à l’origine du « Devil Sign ».
Ceux qui s’attendaient retrouver le coloré Gene Simmons de KISS ont dû être déçus hier. Vêtu d’un sombre costard d’homme d’affaire et de bottes de cowboy en crocodile portant ses initiales (la « classe »!), notre homme avait plus l’apparence d’une caricature de businessman américain un peu colon que de l’artiste qui a fait rêver des millions de fans de musique à travers le monde. Débarqué en ville avec ses gros sabots, son entourage et l’imposante équipe de sa téléréalité Family Jewels qui épie ses moindres faits et gestes, Simmons a donc passé la journée à déblatérer sur sa philosphie des affaires et sa vision très à droite de ce à quoi devrait ressembler une carrière de musicien.
L’équipe de VOIR TV en a pédalé un coup
Il est d’ailleurs su dans le milieu des médias que Gene Simmons est un être quasi impossible à interviewer. Adorant s’écouter (« J’aime beaucoup trop le son de ma propre voix! », a-t-il lancé durant sa conférence à M pour Montréal) et profitant toujours des entrevues pour vendre un nouveau produit, notre homme d’affaire-rock star est donc un cauchemar pour n’importe quelle équipe télé. En entrevue à FOX NEWS pour jaser affaire, Simmons a par exemple passé les 5 minutes de l’entrevue à faire bifurquer chacune de ses réponses vers sa nouvelle police d’assurance.
-Vous avez un autre album de KISS en préparation Monsieur Simmons?
-Je vous dirais que c’est moins important que de vivre. La mort nous guette toujours… D’ailleurs, avez-vous pensé à faire assurer votre chien, vos enfants et votre femme? Vous pouvez maintenant le faire avec la police d’assurance que j’ai à vous offrir!
Même le toujours sans faille George Stroumboulopoulos de The Hour en a ramé un coup en le recevant à CBC il y a quelques semaines, Simmons prenant tout le plancher et semblant rire du populaire animateur durant toute la durée de l’interview.
Inutile de vous dire que l’équipe de VOIR TV en a elle aussi ramé un coup en rencontrant le bassiste de KISS hier soir. Tenant à faire l’entrevue en compagnie des gars de THE ENVY, le nouveau groupe que sa maison de disques vient de signer, Simmons a pratiquement refusé toute question portant sur KISS ou sa propre carrière.
« Un prochain album de KISS? Mais on s’en fout! Pour l’instant, ce qui est dans le vent, c’est d’écouter la musique de THE ENVY! Le nom du groupe est d’ailleurs déjà enregistré, de même qu’un signe de la main que j’ai inventé et qui remplacera le « Devil Sign » durant les concerts du groupe. »
Un vrai vendeur de char.
À propos des produits dérivés de KISS : achetez plutôt ceux de THE ENVY.
À ceux qui sont nostalgiques de la musique de KISS : courez écouter celle de THE ENVY.
Au sujet des jeunes adolescents qui voudraient découvrir la musique de KISS en la téléchargeant illégalement sur le net : « Je vais les poursuivre! Je poursuis des tas de gens chaque année pour des millions de dollars. Si vous aviez un magasin, vous aimeriez que des gens viennent y voler des trucs? C’est la même chose avec ma musique! »
Gene Simmons le vendeur de vieux chars aura une fois de plus pris le dessus. Il devrait peut-être s'ouvrir un Dollarama…
Vous verrez notre chaotique rencontre avec le démon du rock dans l’émission VOIR du 1er décembre.