Le top des nouvelles dont on a marre
Ce mois-ci, le Time publie 50 « Top 10 » entourant l’année 2010 qui tire à sa fin. Ses politiciens les plus éclatants, sa musique, ses meilleures performances au cinéma… et sa liste des nouvelles de l’année dont on a vraiment trop parlé dans les médias.
On le sait, quand une nouvelle fait vendre, on la traite comme le dernier simple à la mode d’un chanteur pop : on la sert ad nauseam aux pauvres citoyens friands d’être à la page sur les événements qui les entourent. Du gavage organisé.
Au nombre des « hit nouvelles » de 2010 qui nous donnent maintenant de l’urticaire parce qu’on en a trop parlé, on trouve ainsi toutes celles entourant la Gouverneure de l’Alaska Sarah Palin. Dans l’ensemble de son œuvre, celle qui aurait bien aimé devenir présidente est passée du côté obscur, désormais reconnue davantage en tant que célébrité à la Oprah que comme politicienne. Paris Hilton n’a qu’à aller se rhabiller.
Toujours côté politique, le clan Clinton aura aussi (trop) fait jaser de lui cette année par le biais de la pauvre Chelsea. La fille de Bill et Hilary, deux parents consciencieux qui se sont pourtant toujours fait un devoir de protéger sa vie privée (l’équipe de l’émission Saturday Night Live a par exemple déjà dû présenter des excuses pour avoir ri d’elle durant un sketch de Wayne’s World). De bonnes intentions qui n’ont pas empêché les journalistes de faire des pieds et des mains pour arriver à obtenir THE photo du mariage qu’elle a célébré cet été « dans la plus stricte intimité ». Chelseay Clinton s’est donc retrouvée bien malgré elle dans les magazines de mode féminin à voir sa robe analysée par des designers et dans les journaux à potin à voir son couple remis en question. Bill et Hilary refusaient que l’heureuse journée ne vire en rallye politique. La chose aura finalement plutôt relevé du cirque médiatique.
Côté culture, deux personnages ont attiré l’attention des gens du Time : Bieber et West. D’un côté, le jeune Justin de 16 ans, nouvelle star internationale adulée par des hordes de jeunes filles hystériques et suivie par 6,2 millions d'internautes sur Twitter. À un certain moment dans l’année, 3% du traffic sur le réseau était relié à Justin Bieber. Que vient-il de se faire tatouer? Où sera-t-il aujourd’hui? Qu’a-t-il mangé au déjeuner? Quel film vient-il de se louer au club vidéo? Toutes les raisons étaient bonnes pour parler de Justin Bieber dans les médias. Phénomène que je continue à mal m’expliquer compte tenu de la minceur de son œuvre et de l’inexistence de charisme qu’il dégage. Mais pourquoi s’en inquiéter? Le temps devrait arranger les choses. Je prédis une mort instantanée à celui dont on compare la popularité actuelle (sacrilège!) à celles des Beatles lors de leur arrivée aux États-Unis en 1964. Bon débarras.
L’autre artiste dont on aura trop parlé, c’est Kanye West. Pour son génial nouvel album My Beautiful Dark Twisted Fantasy sorti il y a un trois semaines et encensé partout, pour ses déclarations de mégalomane qui se voit comme la réincarnation du Christ descendu sur Terre pour sauver l’industrie de la musique, pour ses paroles insipides lancées sur un compte Twitter devenu un objet de culte (« Il est finalement difficile de bien dormir sur des oreillers de plume. » Zzzzzzzzz!)… Le meilleur comme le pire. Du grand Kanye finalement.
Pour lire l’intégrale du Top 10 du Time et découvrir les 49 autres listes de l’année 2010, rendez-vous ici.