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Jack White Spaghetti

Littéralement, mon coup de cœur du printemps.

J’aimais déjà Danger Mouse d’amour.  Réalisateur du génial Demon Days de Gorillaz, membre de Broken Bells et cerveau de Gnarls Barkley, il est de ces créateurs à surprendre à chaque nouveau projet par sa soif de découvertes et sa capacité à explorer de nouveaux territoires.

Après l’intéressant (même si inconstant) Dark Night of the Soul, qui réunissait Julian Casablancas des Strokes, les Flaming Lips, Iggy Pop et David Lynch (dont les inquiétantes photos accompagnant l’album ont fait l’objet d’une exposition dans le Lower East Side de New York l’an dernier), le voilà qui revient cette semaine avec Rome, un magnifique album-concept rendant hommage au compositeur italien Ennio Morricone.  

Sorte de trame sonore d’un faux film qu’on ne verra jamais, le disque enregistré en Italie sur près de 5 ans rassemble Danger Mouse et l’italien Daniele Luppi aux arrangements, Jack White et Norah Jones aux voix et plusieurs musiciens ayant travaillé avec le maestro.  Résultat?  Un mélange de pièces chantées et de superbes morceaux orchestraux et un incroyable pastiche des trames sonores composées par Morricone avec une très chic section de cordes, une basse bien ronde et des guitares au vibrato plus qu’assumé rappelant les plus belles scènes des westerns de Sergio Leone. 
Évoquant au passage l’univers des Last Shadow Puppets d’Alex Turner des Arctic Monkeys, les scènes de combats atmosphériques des Kill Bill de Tarantino ou, eh oui!, la ballade americana de Coeur de Pirate et Jay Manilowski sur leur projet Armistice, Rome synthétise en 15 titres l’essence même de Morricone et ses mythiques trames sonores composées pour Leone, Bertolucci ou Dario Argento.

À écouter absolument.  Beaucoup.  Sans retenue.