Lorsqu’on dit que tout sujet peut être traité avec humour si on trouve le bon angle pour le faire! Si vous n’avez pas encore vu la nouvelle pub d’AIDES, la première organisation française de lutte contre le SIDA, c’est que vous passez à côté d’une incroyable petite œuvre de pop art psychédélique et irrévérenscieuse.
Intitulé Sexy Fingers, le court métrage d’animation réalisé par l’agence JWT promouvoit le fait qu’il suffit désormais d’une simple piqûre au doigt pour dépister la maladie. La vidéo est donc une série de parties du corps devenant instruments au contact d’un doigt : un mamelon-clavier, un pénis guitare, la corde d’un g-string-basse… Une séquence coquine montée sur une pièce électro-pop irrésistible et se terminant par la phrase « Juste un doigt pour se faire dépister du SIDA ».
La vidéo fait également partie d’un site web aussi appelé Sexy Fingers où il devient possible de télécharger la pièce musicale en question et même une application permettant de devenir soi-même musicien à l’aide d’un doigts et d’une collection de parties du corps musicales.
Bien qu’on en parle moins qu’autrefois, 33,2 millions de personnes séropositives sont encore recensées dans le monde, dont 1,3 en Amérique du Nord. Le virus est donc loin d’être mort.
Enfin des publicités qui parlent et qui veulent dire quelque chose! Il est grand temps!
Les gens semblent croire que le V.I.H/S.I.D.A est mort alors que la recrudescence du virus se fait de plus en plus sentir. Il faut dire que nos charmants gouvernements ne font pas grand chose pour modifier la perspective de nos enfants et de nos adolescents. Depuis déjà quelque années, nos enfants n’ont plus droits aux cours d’éducation sexuelle dans les écoles, car ça coûte trop cher! Les ITS et les maladies mortelles sont un véritable fléau pour la société, et on préfère payer les médicaments qui s’ensuivront plutôt que de miser sur la prévention. En Outaouais, c’est plus de 1000 personnes qui sont infectées par le V.I.H./S.I.D.A et sans compter ceux qui n’osent pas passer le test par peur de représailles. Eh oui, car les gens peuvent maintenant se faire poursuivre s’ils infectent une autre personne et que la cour peut prouver que la personne était au courant de sa situation médicale. Il ne faut pas oublier que le V.I.H./S.I.D.A est une maladie à déclaration obligatoire. Les premiers jugements en faveur des plaignants ont découragés certaines personnes à passer le test. Nous sombrons donc dans un quasi cercle vicieux…Si au moins, nos élus comprennaient les enjeux de la prévention, nous aurions déjà une bonne partie du chemin de fait. Mais peut-on sincèrement espérer que nos gouvernements entendent quelque chose quand ils ne savent même pas le nombre de gens exact infecté par la maladie!