Tranches de SalAMI
L’appétit des élites financières et politiques mondiales semble insatiable. L’Opération SalAMI, un regroupement de dizaines d’organisations étudiantes et populaires, a décidé de lui résister, lundi dernier, en bloquant l’accès à l’hôtel Sheraton où se déroulait la Conférence de Montréal sur la mondialisation des économies. Les militants de SalAMI demandent au Canada de se retirer des négociations sur l’Accord multilatéral sur les investissements (AMI), véritable cerise sur le gâteau de la globalisation, puisqu’il créera un pacte économique entre les vingt-neuf plus grandes puissances mondiales réunies au sein de l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE). «La conférence de Montréal était un symbole de rêve, explique Marilou Grégoire Blais, porte-parole de l’Opération SalAMI. A mille dollars par personne, peut-on dire que la participation à la réunion était démocratique?» Mais on ne trouble pas les puissants de ce monde sans en subir les conséquences. Sur les 110 personnes ayant bloqué l’accès de l’hôtel, 99 ont été arrêtées, certaines assez brutalement. Les organisateurs de l’événement, qui avaient aussi orchestré le «Plan G» à Québec, entendent récidiver. Parmi les cibles du «Plan H» les plus souvent citées: Hydro-Québec et la Tour de la Bourse…