Quinze gros camions blancs qui tirent des danseurs écrasés de chaleur. Des musiciens qu’on n’entend pas. Des images et un commentaire désynchronisés. Un type déguisé en homard, un autre en cochon, un autre en poulet, une photo du rocher Percé. Pierre Bourque qui bafouille, Armand Vaillancourt qui montre ses amygdales, un tas de gens qui n’ont rien à dire. Pause publicitaire: ciel! c’est Pierre Péladeau ressuscité qui baragouine subitement quelque chose d’incompréhensible, suivi de Bouchard qui récite une plogue sur les finances publiques, puis, le toupet orné d’un micro poilu, improvise une deuxième plogue sur la jeunesse (pas moins de 7 mots). Fin. Ou presque… Tels de gros cafards bleus, les camions aspirateurs de la voirie font déjà le ménage en direct sur la SRC. Au secours! Ce défilé de la St-Jean et sa retransmission furent pathétiques à souhait malgré l’élégante présence de la communauté chinoise. Heureusement, Julien Poulin leur en sut gré en rappelant, en soirée, dans le discours d’usage, qu’au Québec, société pluraliste, on consommait aussi bien «du souvlaki-pita (burps!), du spaghetti italien que du… pâté chinois». Unanimes, ministres, organisateurs et médias ont trouvé tout cela bien moderne. Aargh! La honte.