Société

L’arène du carnaval

A la fin des années 80, la popularité de la bonne vieille lutte était en déclin. Il faut dire qu’elle était revenue de loin, jusqu’en 84 où, grâce aux bons soins de la WWF, elle était au zénith. Puis les vedettes comme Rowdy Rowby Piper, Jesse «The Body» Ventura, Sonny War Cloud et un certain Hulk Hogan se sont laissés tenter par le cinéma (de série B, il va de soi). Délaissée par ses vedettes, le géant Ferré alias Andre The Giant ayant passé l’arme à gauche (non sans avoir lui aussi joué au cinéma dans The Princess Bride), la WWF s’est ensuite fait piller les restes par la WCW, une nouvelle ligue aux dents longues. Aujourd’hui, grâce à la saine compétition entre les deux fédérations, la popularité de ce sport, plus théâtral que gréco-romain, s’est rétablie. Non sans quelques coups de publicité qui ont donné naissance à une sorte de trend: embaucher des célébrités dans des matchs arrangés. Tout ça a commencé avec Mike Tyson, suivi de Dennis Rodman et d’une flopée d’athlètes inconnus. Récemment, la WCW, par le biais de son lutteur Hollywood Hogan (le nouveau nom de Hulk depuis sa défection de la WWF), a lancé un défi à l’animateur du Tonight Show, le sémillant Jay Leno. Il aurait gagné son combat contre Hogan à la satisfaction de la foule en lui assénant un coup de son légendaire menton. Pendant que le public en redemandait, les lutteurs étaient déjà à la banque en train de rigoler en déposant leurs chèques. De quoi faire pleurer les nostalgiques de la lutte «grand-prix».