Nathalie Petrowski : Retour vers le futur
Société

Nathalie Petrowski : Retour vers le futur

Changement majeur à La Presse: les lecteurs ne retrouveront plus la signature de Nathalie Petrowski en page A-5 de leur journal.

Madame Petrowski, à l’emploi du quotidien depuis six ans, a appris il y a quelques mois qu’on la déplaçait à la section Arts et spectacles, une décision qu’elle s’explique encore mal aujourd’hui. «Quand j’ai demandé pourquoi, la direction n’a même pas su me répondre, explique-t-elle. Tout ce qu’on m’a dit, c’est que j’étais bien bonne au culturel.» Madame Petrowski a ajouté qu’elle n’était pas vraiment contente de ce changement, mais qu’elle allait «vivre avec».

C’est Philippe Cantin, journaliste aux sports (et qui a déjà tenté une brève incursion sur la colline parlementaire, à Québec), qui occupera la prestigieuse page A-5 à titre de city columnist. Claude Masson, éditeur adjoint de La Presse, n’a pas voulu expliquer sa décision, mais il a confirmé que Nathalie Petrowski serait columnist à la section Arts et spectacles, en plus de réaliser de grandes entrevues. «Je ne vous en dirai pas plus, a-t-il déclaré. Je compte présenter les changements de la rédaction dans notre édition du 5 septembre prochain.»
A suivre…

Howard Stern à la télé
Des femmes défilent à poil devant un jury composé d’un retardé mental, d’un cancéreux et d’un chauffeur de limousine en colère, des personnages tout droit sortis d’un bad trip d’acide. L’enjeu du concours: une chirurgie plastique gratuite sera offerte à celle qui sera jugée la plus laide. La culturiste la plus musclée du monde, un être difforme et poilu qui découragerait n’importe quelle nageuse chinoise de prendre des stéroïdes, accepte de se dévêtir pour prouver qu’elle est bel et bien une femme.

Bienvenue dans l’univers halluciné d’Howard Stern, un mélange de The Jim Rose Circus Side Show et de Jerry Springer, un freak show édifiant où la notion de mauvais goût est érigée en art. Howard Stern, celui qu’on a déjà considéré comme l’animateur radio le plus controversé des États-Unis, déplace ses obsesssions au petit écran.

Depuis l’an dernier, on peut entendre Stern parler de lesbiennes et de gros seins sur les ondes de CHOM-FM. Retransmise de New York, l’émission a démarré en lion, mais les cotes d’écoute ont baissé en cours de route. Aux États-Unis aussi, le personnage Stern ne choque plus autant. Pas fou, l’animateur-provocateur a donc décidé de présenter son émission de radio à la télévision, question de faire compétition au trop sage Saturday Night Live, diffusé sur NBC.

Howard Stern est un être audacieux, personne n’osera dire le contraire. Malheureusement, il a choisi de mettre son audace et sa folie au service de la bêtise. Imaginez un instant que Stern dépasse un jour le stade anal. Il deviendrait alors un commentateur redoutable qui n’aurait pas son égal aux États-Unis. Or, dans les médias, les commentateurs font souvent moins d’argent que les provocateurs, ce qui explique sans doute le choix de Stern. Dommage.

Au Canada, on peut voir The Howard Stern Radio Show le samedi à minuit, au réseau Fox.

Vrai ou faux?
Les newsjunkies qui ont suivi l’affaire Lewinsky ont passé les derniers mois soudés à leur ordinateur. Leur rythme cardiaque a fluctué chaque fois qu’une nouvelle rumeur apparaissait sur le site de CNN. Matt Drudge est devenu leur nouveau gourou. Ils ont lu, dans les pages de l’honorable New York Times, un texte expliquant les mille et une façons de faire disparaître une tache de sperme sur une robe Gap.

Toute cette histoire a relancé le débat entourant la valeur du journalisme en ligne. S’agit-il de vrai journalisme ou de journalisme de second ordre? Si ce débat vous intéresse, empressez-vous de consulter The Online Journalism Review (www.ojr.org). Vous y trouverez les transcriptions intégrales d’une conférence qui a eu lieu l’été dernier aux États-Unis (Berkeley New Media Conference). Tous les médias qui comptent aux États-Unis étaient représentés: de Salon au New York Times, en passant par le désormais célèbre Matt Drudge. Un rendez-vous incontournable pour ceux qui s’intéressent à la question.

David Lynch
Le maître du weird prépare son retour au petit écran. David Lynch, réalisateur de l’inquiétante série-culte Twin Peaks, va écrire et réaliser un film de deux heures pour le réseau ABC. Mulholland Drive explorera les rêves, les désirs et les peurs de deux femmes plongées dans un Los Angeles mystérieux et inquiétant. Inutile de dire que si le film marche bien, ABC pourrait décider d’en faire une série. A surveiller.

Les refrains d’été
Un mot sur l’été qui s’achève. La surprise des vacances a eu lieu à la radio de Radio-Canada, grâce à l’émission Les Refrains d’été, animée par Marc Coiteux, et réalisée par Bertrand Roux, ex-directeur de CIBL.

Au menu: des propos légers mais pas superficiels, quelques entrevues, et un excellent choix musical. Bref, une bonne émission sans prétention qu’on souhaite retrouver l’été prochain.