Parlez-en à Kenneth Starr: rien ne vaut le sexe pour alimenter les médias et embêter le président. Conscient que les plaisirs de la chair sont le dénominateur commun des meilleures histoires, un groupe d’activistes américains brodent un projet ayant pour but de sensibiliser Bill Clinton à «l’urgent besoin d’investir plus de fonds dans la recherche sur le cancer du sein». L’acte revendicateur? Enguirlander la statue de la Liberté d’une courtepointe de quarante mille soutiens-gorge. Miss Liberty devrait enfiler l’immense sous-vêtement vers la mi-septembre. «C’est un genre de mobilisation que l’on ne verrait pas au Québec», déplore Carole Fenneville, du Réseau d’échange d’information sur le cancer du sein. «Les organisations activistes sont pour la plupart embryonnaires, mais on prévoit tout de même lancer un plan d’action en octobre, pour le Mois officiel de la sensibilisation au cancer du sein.» L’an dernier, quatre mille trois cents cas ont été détectés au Québec, et mille quatre cent cinquante décès reliés à la maladie ont été constatés. Habiller le toit du Stade, façon Wonderbra, vous y avez pensé?