Société

Rentrée danse : Danse

Cet automne marque le retour des grosses productions classiques au Grand Théâtre. Du côté de la Rotonde, les chorégraphes montréalais seront à l’honneur, alors que le Musée du Québec nous fera découvrir une chorégraphe indépendante de notre ville.

Au moment de débuter la saison, il n’y a toujours aucune décision arrêtée sur l’éventuel avenir de la compagnie Danse Partout. Doit-on encore espérer? Ce long silence n’est pas pour nous rassurer. En attendant, le Groupe Danse Partout, lui, continue heureusement ses activités de diffusion. La Rotonde (Centre chorégraphique contemporain de Québec) en est ainsi à sa troisième année de programmation, toujours à la salle Multi.

Mi-octobre, José Navas ouvre le bal avec un spectacle composé de trois pièces récentes, deux solos, Sonata and… et Bosquejo, ainsi qu’un trio, One night only 3/3, dont la première a eu lieu au festival Canada Danse au printemps dernier. Établi à Montréal en 1991, le danseur d’origine vénézuélienne se produit à présent dans plusieurs grands festivals. Peut-être l’avez-vous déjà vu dans Lodela, un court métrage de Philippe Baylaucq dont il est chorégraphe et interprète.

Paul-André Fortier en est à sa deuxième participation à la programmation de la Rotonde. Il y avait présenté la Tentation de la transparence en 96. Chorégraphe contemporain de la première génération, il ne craint pas l’expérimentation. En décembre, il nous présentera Jeux de fous, une pièce qui verra sa première à l’Agora de la danse de Montréal cet automne.

Au Grand Théâtre, on mettra à l’honneur deux ballets tirés de contes d’Hoffmann, d’abord Coppélia en novembre puis Casse-Noisette juste avant Noël. Créé en 1870, Coppélia est un ballet joyeux et dynamique dont l’action se situe dans un village polonais du XVIIIe siècle. La version que nous offriront les Grands Ballets en novembre est chorégraphiée par Enrique Martinez, qui a monté ce ballet pour de nombreuses compagnies dans les trente dernières années. Elle mettra en scène 35 danseurs en plus des apprentis de l’École supérieure de danse du Québec. L’Orchestre des Grands Ballets interprétera la musique de Délibes en direct. Notons que le Musée du Québec sera l’hôte d’une conférence-démonstration sur ce ballet le 19 octobre.

Le classique Casse-Noisette du temps des fêtes sera différent cette année puisque nous aurons droit à la version du Ballet Kiev au lieu de celle des Grands Ballets. Quant aux nombreuses danses folkloriques du ballet, elles seront assurées par Shumka, une compagnie de l’Ouest canadien. On imagine bien que les deux directeurs artistiques ont dû travailler en étroite collaboration entre l’Ukraine et le Canada pour créer un spectacle cohérent.

Dans un tout autre registre, Catherine Martin nous offre un concept original. Lorsque les oies sont blanches ¬ Quatuor pour une plume est conçu comme un itinéraire chorégraphique qui s’inspire de différents lieux du Musée du Québec. Au spectateur de la suivre! Les représentations s’échelonneront de la fin octobre au début novembre. L’ancienne danseuse de Danse Partout revenue s’installer ici après un long voyage à travers le monde nous avait présenté l’an dernier une pièce théâtrale, subtile et intrigante lors de l’événement Ancrage.

En terminant, l’Autre Caserne présentera elle aussi de la danse. Pour le moment, un seul spectacle est prévu et il aura lieu cette semaine. La Cage II, chorégraphie de Christiane Bélanger, est la continuité du spectacle du même nom présenté l’automne dernier au Musée du Québec. Les responsables de l’Autre Caserne souhaitent inciter d’autres chorégraphes à se produire dans leurs locaux.