Rentrée théâtre : Théâtre
Les soirées fraîches, les téléromans et les autobus scolaires sont de retour. Mais pour chasser les réminiscences de vêtements trop neufs et de cahiers Canada couleur nanane, tournons-nous vers un aspect positif de la saison. Je fais ici allusion aux heures bénies passées à se délecter de ce que le théâtre aura à offrir. Spéculons, salivons et… présentons!
Premier arrêt de notre promenade par anticipation: le Trident, tradition oblige. Tradition, oui, mais aussi forte dose de curiosité. La première saison de Marie-Thérèse Fortin à la barre artistique de la maison laisse à prime abord un peu songeur. Même si la signature n’est pas encore très nette, on ne peut que souhaiter d’être charmés et étonnés. En tant que première femme à la direction artistique de la compagnie, Mme Fortin ouvre l’année avec Les Femmes savantes, de Molière, auteur très apprécié du public de Québec. La mise en scène a été confiée à Christiane Pasquier, qui s’est entourée de onze interprètes afin de livrer sa vision de cette comédie écrite en 1672. En novembre, le Trident réalise une première canadienne en produisant une &brkbar;uvre de Christian Giudicelli, Première jeunesse, un road-theater mettant en vedette deux femmes d’un certain âge qui décident de quitter la grisaille du quotidien. Marie-Ève Gagnon dirigera Denise Gagnon (oui, c’est sa maman) et Denise Verville.
Allons maintenant fureter du côté de La Bordée où un autre «p’tit nouveau» qui n’est pas né de la dernière pluie, Jack Robitaille, présente sa première saison à titre de directeur artistique. Là aussi on débute avec une valeur sûre, Hosanna, de Michel Tremblay. Jacques Leblanc défendra ce rôle immense aux côtés de Marco Poulin, sous la direction de Patric’ Saucier. Novembre n’étant pas le mois le plus jojo de l’année, pourquoi ne pas s’égayer au contact de deux pièces d’Eugène Labiche, regroupées sous le titre Comédies françaises. Chant, musique et théâtre au programme, sous la houlette de Lorraine Côté.
C’est le Théâtre Périscope qui, fidèle à ses bonnes habitudes, propose la première partie de saison la plus chargée: quatre pièces, en plus de nombreuses activités périphériques. On ouvre avec Traces d’étoiles de l’auteure et cinéaste américaine Cindy Lou Johnson, dans une mise en scène de Gill Champagne. Un huis-clos poétique qui sera suivi en octobre de Candide, d’après Voltaire, une adaptation pour marionnettes de Lorraine Côté. Un spectacle mis en scène par Antoine Laprise, qui a reçu un accueil des plus élogieux l’an passé à Montréal. Le Ecce Homo de Michel Nadeau, présenté lors du dernier Carrefour, sera repris en novembre. Le mois se terminera sur la pièce Littoral, de Wajdi Mouawad. Pour ce qui est des Carte Blanche, il faudra patienter jusqu’au printemps.
La Salle Albert-Rousseau présente pour sa part la dernière pièce de Michel Tremblay, Encore une fois, si vous le permettez, le 27 octobre, et L’Oiseau vert de Carlo Gozzi, une production du TNM, le 1er décembre.
Le voyage s’annonce plaisant, sans compter les arrêts imprévus que nous réserveront sûrement Premier Acte, le Palais Montcalm et autres. Bonne route!