Pour la première fois en six ans, les organisateurs de Ça Marche sentent le désintérêt des Québécois envers le sida. «Nous avons de la difficulté à recruter nos 500 bénévoles pour la marche de dimanche, déplore Michel Bélanger, directeur des communications de la Fondation Farha. «Cela s’explique autant par une lassitude générale de la population que par l’espoir provoqué par la trithérapie. Pourtant, c’est un faux sentiment de sécurité! Les gens pensent que le sida est réglé. Au contraire, on meurt toujours du sida. Et,au Québec, trois nouvelles personnes sont infectées chaque jour. Leur moyenne d’âge: 23 ans!»Le cri d’alarme est lancé. L’événement, fondé en 1992 par feu Ron Farha, demeure la plus importante collecte de fonds pour cette cause au Québec (trois millions de dollars depuis la première édition). Le rassemblement réunit 20 000 participants en moyenne. Des hommes et des femmes de toutes les communautés et de tous les horizons. Gais et hétérosexuels confondus. Il serait déplorable que Ça Marche ne rende pas justice aux disparus. Alors, rendez-vous au parc La Fontaine pour la sixième édition qui se tient le 27 septembre, dès 10 h 15. Les marcheurs vont parcourir les rues du centre-ville puis revenir au Parc. Un spectacle clôturera la marche autour de midi trente. Info et inscriptions: 270-5010.