Afin de promouvoir sa Rétrospective Keith Haring, qui débute le 5 novembre, le Musée des beaux-arts a eu l’idée de reproduire des ouvres de l’artiste sur les murs des immeubles de la ville. On peut déjà voir, au coin des rues Saint-Denis et Duluth, des murailles à la Haring. Ce concept allait de pair avec la philosophie du peintre new-yorkais. Avant d’être célèbre, Haring avait fait ses classes dans la rue et le métro, avec des graffitistes de Harlem et du South Bronx. Or, d’un commun accord, le MBAM et la Fondation Keith Haring ont abandonné ce projet-pilote. «Nous n’étions pas satisfaits de la qualité des reproductions», explique Maurice Boucher, directeur des Communications au MBAM. «Pour la publicité, nous diffusons généralement des affiches reproduites mécaniquement. Pour ce concept in situ, on avait recours à des peintres. Il était impossible de garantir la fidélité des copies.» Comme quoi, l’art de la rue est désormais bien institutionnalisé.
L’art du faux
Luc Boulanger