Société

Mon XXIe siècle

Georges Brossard

Fondateur de l’InsectariumPropos recueillis par Carle Bernier-Genest«Pour le 21e siècle, il serait temps que justice soit faite et qu’on reconnaisse l’apport des insectes à nos vies! Ce sont les plus grands constructeurs, ingénieurs et éboueurs de tous les temps. Il faut que l’homme se réconcilie avec eux. Premièrement, en acceptant que l’insecte n’est pas sur Terre pour nous et que nous n’avons pas droit de vie ou de mort sur lui.Se réconcilier, c’est aussi reconnaître la valeur nutritive des insectes. Au Mexique, il s’en consomme plus de soixante-quinze espèces; ici, rien. Ça ne va commencer que le jour où il y aura des producteurs, mais l’intérêt est déjà présent au Québec. Qui dit que notre avenir alimentaire ne dépendra pas de ces petits animaux, très riches en vitamines et en protéines?On devrait également éliminer les pesticides et autres insecticides, et vivre en harmonie avec les insectes. Souvent, ils nous rendent service! Comme les araignées, injustement chassées des maisons, alors que pourtant elles nous débarrassent des mouches.Il y aura, dans l’avenir, de plus en plus de manifestations culturelles sur les insectes. C’est déjà commencé au cinéma, où l’on est passé d’Arachnophobia (quel film exécrable!) à Une vie de bestiole. Mais il y en aura aussi en littérature, en peinture…On a tellement de découvertes à faire avec les insectes. En médecine, en sexualité, en vie sociale… J’affirme rien de moins que le 21e siècle sera celui de l’insecte!»