Société

Hitler sur son IBM?

Sortie littéraire choc comme on en voit peu le 12 février dernier alors que les éditeurs américains et européens s’étaient entendus pour garder le secret absolu sur le nouvel essai de l’Américain Edwin Black, IBM et l’Holocauste (éd. Robert Laffont). Dans ce qui sera sans doute un des événements de l’année dans ce domaine, les éditeurs planifiaient depuis un an cette sortie en ne révélant l’existence du bouquin qu’à la toute dernière minute et en choisissant méticuleusement les médias chargés d’en faire la promotion. Mais c’est surtout le sujet du livre de Black qui risque de provoquer des remous d’ici peu. À la suite d’une longue enquête, le journaliste démontre que le régime nazi se servait d’une machine à carte perforée de la Dehomag, la filiale allemande d’IBM, pour recenser les Juifs avant de les envoyer dans les camps de la mort. Si ce fait était déjà connu des historiens, Black précise que la supervision du bon fonctionnement de cet ancêtre de l’ordinateur venait directement de la maison mère d’IBM à New York… La compagnie se promet déjà d’enquêter sur son passé.