La mort en direct
Société

La mort en direct

La télévision-vérité atteindra-t-elle des sommets jusqu’alors insoupçonnés aux États-Unis? Peut-être, puisqu’un condamné désire se faire exécuter… en direct à la télévision!

Timothy McVeigh, condamné à mort pour l’attentat à la bombe qui a fait 168 morts dans un bâtiment fédéral d’Oklahoma City en avril 1995, souhaite se faire exécuter devant les caméras et voir sa propre mort diffusée à l’échelle nationale. Du moins, c’est ce qu’il a réclamé dans une lettre publiée dimanche dernier dans le journal The Sunday Oklahoman.

"On a dit que tout Oklahoma et les États-Unis avaient été victimes de l’attentat. Est-ce que toute la population d’Oklahoma et du pays ne pourrait donc pas voir mon exécution?" a-t-il demandé dans sa lettre.

McVeigh, 32 ans, doit recevoir une injection mortelle le 16 mai au pénitencier fédéral de Terre Haute, en Indiana. Selon son avocat, Rob Nigh Jr., McVeigh est "en faveur de la surveillance publique des actions du gouvernement, incluant les exécutions".

Pour l’instant, les autorités pénitentiaires pensent filmer l’exécution de McVeigh en circuit fermé pour les familles des victimes de l’attentat seulement. Mais il est de plus en plus probable qu’une première télévisuelle aura lieu.

Imaginez: la lucarne cathodique pourrait présenter un condamné à mort se faisant attacher sur une chaise d’exécution, puis en train de se faire shooter un produit mortel dans les veines, et finalement diffuserait en gros plan sa lente agonie. Ouf! Qui pourrait aller plus loin dans un reality show?