L’industrie cinématographique indienne est florissante. Au pays de Gandhi, les lois gouvernementales proscrivant scènes de nudité et rapports sexuels sur grand écran sont, par ailleurs, des plus sévères. Contournant le joug de l’État, certains propriétaires de cinémas, appuyés par la demande de la clientèle, ont trouvé le moyen d’ajouter certains passages salaces aux films, à même la pellicule préalablement approuvée par la censure. En réplique à cette pratique, le gouvernement, incapable de couvrir l’ensemble des cinémas du territoire indien, a dû se prévaloir des services de détectives privés. Ceux-ci se voient attribuer la cruelle tâche d’assister aux projections sous le couvert de l’anonymat et d’y déceler la présence de scènes prohibées. Dur, dur d’être oeil privé.
