Société

La roulette russe

Après 15 ans et près de 80 000 circonvolutions autour de la Terre, le glas a sonné pour la station spatiale russe Mir. Fierté du programme spatial russe, la station de 130 tonnes coûte désormais trop cher et finira ses jours au fond de l’océan Pacifique autour du 15 mars, entre la Nouvelle-Zélande et le Chili.

Il y a toutefois un hic: les astronomes ont calculé qu’ils pourraient perdre le contrôle sur la trajectoire des 40 tonnes de débris qui n’auront pas été pulvérisés lors du passage de la station à travers l’atmosphère. En somme, disent-ils, il y a une probabilité d’environ 2 % qu’un bout de station spatiale pesant des centaines de kilogrammes et voyageant à quelque 200 km/h aboutisse dans un certain nombre de pays dont le Canada fait partie. Selon ces mêmes astronomes, si vous vous trouvez au-delà du 52e parallèle (Saskatoon, Edmonton, Shefferville, etc.), vous n’avez rien à craindre. Et même au sud de ce parallèle, les probabilités qu’une ville soit touchée ont été établies à 1 chance (ou risque…) sur 5000. Peut-on faire confiance à ces chiffres? Pas si sûr… En 1979, les Américains avaient calculé que le SkyLab tomberait au milieu de l’océan Indien. Le laboratoire spatial avait finalement abouti au milieu de l’Australie, dans un endroit heureusement inhabité.

Quand des déchets construits de nos propres mains tombent du ciel, on est en droit de se gratter la tête…