Le mur des lamentations

L’annonce de l’établissement d’un périmètre de sécurité et de l’installation de clôtures ceinturant la vieille ville sur plus de quatre kilomètres avait été accueillie en janvier dans une relative indifférence. Mais, depuis qu’ils assistent à l’installation des premiers socles de béton et des poteaux qui soutiendront ce mur de la honte, les citoyens unanimes la trouvent bien moins drôle. Outre ceux qui redoutent de se retrouver à la frontière agitée de ces deux mondes, outre l’affront fait aux libertés individuelles, outre les inquiétudes entourant la libre circulation des travailleurs et des clients des commerces concernés, beaucoup de citoyens désintéressés de la politique et du commerce dénoncent maintenant la défiguration temporaire d’une ville classée parmi les joyaux du patrimoine mondial par l’UNESCO. Que faire? Poser des rideaux?