Nouveaux médias : Promo 4.0
Société

Nouveaux médias : Promo 4.0

Prenez une centaine d’étudiants, des profs et les quatre universités montréalaises. Qu’est-ce que ça donne? Promo 4.0, un festival innovateur qui nous permet de découvrir les oeuvres des finissants de différents programmes liés aux nouveaux  médias.

Prenez une centaine d’étudiants, des profs et les quatre universités montréalaises. Qu’est-ce que ça donne? Promo 4.0, un festival innovateur qui nous permet de découvrir les oeuvres des finissants de différents programmes liés aux nouveaux médias.

Réseau neuronal, vie artificielle, vidéo panoscopique interactive, interfaces de logiciels pour les arts de la scène, musique électroacoustique: voilà quelques-unes des nombreuses oeuvres et activités présentées dans un cadre festif dans les immenses locaux de la Société des arts technologiques (SAT).

"On a hâte de voir ce que cette nouvelle génération, élevée dans la culture Nintendo, a dans le corps, lance Luc Courchesne, prof à l’École de design de l’Université de Montréal et président de la SAT. Pour pouvoir sentir le mouvement qui s’en vient, il fallait véritablement regrouper les universités dans un même événement. C’est génial pour les étudiants, puisqu’au lieu de rester dans un lieu fermé, ils se retrouvent sur la place publique, créant par le fait même beaucoup d’énergie et d’excitation."

Et l’excitation est palpable sur le site de l’événement qui se tient du 19 au 27 avril, et que nous avons visité alors que les participants bâtissaient leurs installations. Partout, étudiants et profs s’affairaient à brancher des ordinateurs, des écrans, des caméras et une foule d’objets hétéroclites formant une sorte de sculpture vivante de fils et de prises de courant. "Oui, il y a du stress dans l’air, dit Caroline Julien, finissante à l’UQAM et directrice adjointe de production de Promo 4.0. On travaille avec des petits budgets, peu de moyens, mais on veut quand même avoir un impact important. Ça nous permet de sortir du cadre universitaire et d’établir un contact avec le grand public."

Pour l’occasion, l’UQAM présente une installation qui se veut une critique de la relation entre l’homme et la machine. "Plus qu’une oeuvre multimédia, c’est une tentative de représenter la vie artificielle, explique Éloise Camiré, réalisatrice de l’oeuvre intitulée Anémones, une série de sculptures vivantes qui réagissent au toucher des visiteurs. Toutes nos installations (des finissants de l’UQAM) sont liées par un réseau, et l’humeur générale de l’organisme est représentée par le cerveau. Et on ne sait pas encore comment ça va se passer!"

Initiatrice il y a déjà une dizaine d’années d’expositions de travaux d’étudiants, l’UQAM a donc choisi, pour la première fois cette année, de s’unir aux autres universités pour la réalisation de Promo 4.0. "C’est important pour les finissants de pouvoir se confronter à la fois à la réalité du public et aux travaux des étudiants des autres universités, explique Simon-Pierre Gourd, professeur en conception sonore à l’UQAM. Cela permet d’établir un contact avec d’autres façons de faire, puisque chaque université a sa spécialité et sa culture."

Du côté de l’Université Concordia, on nous propose des oeuvres explorant l’animation 2D et 3D, l’interactivité et le design d’interfaces, la simulation et la synthèse d’images et de sons et la communication réseau. Une série d’installations, de performances et d’interventions s’intéresseront à l’intégration des nouvelles technologies et de l’interactivité aux pratiques contemporaines des arts plastiques. Du côté de l’Université McGill, on présente des travaux sur le son et le design d’algorithmes. Finalement, l’Université de Montréal propose différentes oeuvres provenant du département de design, dont une en vidéo panoscopique interactive inspirée d’une chanson de Boris Vian. Promo 4.0 présente de plus une série de concerts électroacoustiques, tous les soirs à 20 h, et un programme de webtélé en direct de la SAT.

La première édition de Promo 4.0, la plate-forme des jeunes créateurs, se déroulera à la SAT (305, rue Sainte-Catherine Ouest) du 19 au 27 avril. Pour plus de renseignements, rendez-vous sur le site de l’événement: promo4.sat.qc.ca

Urine sur le Net
Sur le Net, on trouve de tout, même… de l’urine! Eh oui, à force d’imposer des tests antidrogue aux employés, les entreprises américaines ont déclenché un réseau de commerce illicite d’urine. Et c’est de cette façon que Kenneth Curtis arrondissait ses fins de mois, en vendant par Internet des petits flacons d’urine pour 69 dollars US. Pris sur le fait par un agent double, il avait en sa possession plus de 75 litres d’urine! Selon le webzine français Transfert.net, Curtis a été arrêté non pas pour vente d’urine, mais parce qu’il en aurait organisé le commerce à des fins illicites, soit afin de permettre aux acheteurs de masquer des résultats d’analyses biologiques compromettants.

"Je ne suis pas un vendeur de drogue, mais un vendeur d’urine", explique Kenneth Curtis, qui pratique cette activité depuis trois ans. Remis en liberté sous caution, Curtis promet de reprendre du poil de la bête, en adaptant la nature de son commerce aux lois en vigueur. Il y en a quelques-uns qui doivent rire jaune à l’heure où l’on se parle.
www.transfert.net

120 secondes
Le festival 120 secondes, consacré aux mini-métrages diffusés sur le Web, s’ouvre officiellement le 19 avril à 19 h au Musée d’art contemporain de Montréal. Créé à l’occasion du quinzième anniversaire de la maison de production Cinélande, 120 secondes permet aux vidéastes de tous genres de proposer leurs oeuvres d’ici le 21 août. Plus d’information sur www.cinelande.com