Don de soi

Les progrès de la médecine et l¹avancement de la science demandent temps etargent. Mais aussi des dons. Saviez-vous que des familles font même don desorganes et du corps des êtres chers qu¹elles ont perdus, et que lebénéficiaire est la Faculté de médecine de l¹Université McGill?C¹est pourquoi la Faculté a tenu, vendredi dernier, un service commémoratifà la mémoire de ceux qui ont fait don de leur corps à l¹Université, oùétaient présents des professionnels de la santé (dont Sandra Miller,troisième personne sur le photo) et des membres de la famille de défunts«donnés» (les trois autres femmes photographiées). L¹an dernier, 45 corpsont été donnés à McGill et plusieurs familles des défunts-donneurs ontassisté à la cérémonie qui avait lieu à la chapelle de l¹Université McGill.Comment arrive-t-on à faire un tel don? En fait, la démarche estrelativement simple: le défunt peut avoir demandé d¹être donné dans sontestament; ou la famille peut, par sa propre initiative, contacterl¹Université pour le faire. Puis, cette dernière demande une autorisationspéciale au ministère de la Santé, afin de pouvoir disposer du corps, ets¹engage à le conserver pour une période de un an. Les corps servent àl¹étude de l¹anatomie humaine et à mieux connaître les maladies contractéespar les défunts, ce qui est particulièrement utile aux étudiants lors decours d¹anatomie et de biologie cellulaire. Bien sûr, les différents organespeuvent être donnés ou alors décortiqués pour en étudier les particularités.Ensuite, la famille voit le défunt enterré ou incinéré, dans le cadre d¹unservice commémoratif, par exemple. Selon le ministère de la Santé, quelque180 corps sont ainsi donnés à la science chaque année au Québec. Sans êtreen pénurie de corps, l¹Université a toujours besoin de ces dons uniques enleur genre.