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Nouveaux médias : Dis-moi comment tu surfes
Carlos Soldevila
Photo : Martial Jean-Baptiste
Les parents qui croyaient que leurs enfants utilisaient Internet principalement dans le cadre de leurs études sont complètement dans le champ. Au contraire, on s’en sert pour "chatter" avec ses amis, télécharger de la musique, s’envoyer des courriels, jouer à des jeux, discuter par ICQ et même pour s’embarquer dans des blind dates avec des inconnus rencontrés sur le Net.
Rendu public la semaine dernière, l’important sondage intitulé Les jeunes Canadiens dans un monde branché: la perspective des élèves, mené par le Réseau Éducation-Médias, a interrogé un total de 5682 élèves canadiens âgés de 9 à 17 ans, dont 1097 Québécois, pour mieux connaître les activités et les habitudes des jeunes dans Internet.
Les résultats, que vous pouvez lire sur le site www.reseau-medias.ca, démontrent à quel point Internet jouit d’une aura de respectabilité auprès des parents. J’aurais aimé, d’ailleurs, que l’étude se penche sur les différentes perceptions qu’on a de la télévision et d’Internet. Les parents, après tout, ne s’imaginent sans doute pas que leurs enfants se servent de la télé pour étudier…
Internet, comparativement à la télévision, est un média qu’on regarde seul, et c’est sans doute pourquoi les parents semblent avoir une image mythique des habitudes Internet de leur progéniture. Ainsi, 73 % des parents québécois disaient, dans un sondage similaire mené l’année dernière, en savoir beaucoup ou assez sur les sites visités par leurs enfants. Par contre, presque la moitié des jeunes Québécois (49 %) affirment que leurs parents connaissent très peu ou pas du tout les sites qu’ils fréquentent!
On ne s’étonnera d’ailleurs pas d’apprendre que les enfants en savent beaucoup plus sur Internet que leurs géniteurs. Et ces derniers ignorent sans doute aussi que leurs enfants peuvent effacer l’historique qui permet de retracer les sites Web qu’ils ont visités… Quarante et un pour cent des jeunes Québécois disent d’ailleurs toujours ou souvent effacer l’historique de leurs séances de navigation sur le Net.
La méconnaissance des pratiques des enfants québécois étonne d’autant plus que 80 % de ceux-ci utilisent le Net à la maison. (Cinquante pour cent des jeunes se servent d’Internet à la maison au moins une heure par jour, et 77 % regardent la télévision pendant une heure ou plus chaque jour.) Ça ne laisse pas grand temps pour la lecture ou les études!
"Ce sondage constitue un avertissement aux parents, affirme Anne Taylor, codirectrice du Réseau, par voie de communiqué. Les parents doivent assumer un rôle plus actif pour s’assurer que leurs enfants deviennent des internautes prudents et responsables."
Draguer sur le Net
On voudra sans doute donner raison à Anne Taylor, surtout depuis la publication de deux études américaines portant sur la drague sur le Net. Selon The Journal of the American Medical Association
(jama.ama-assn.org), 20 % des ados américains utilisant Internet régulièrement font l’objet de sollicitations sexuelles de la part d’inconnus, soit des "propositions portant sur des rapports sexuels, des discussions à propos de sexe ou invitant à livrer des informations sur sa sexualité", peut-on lire dans Libération (www.liberation.fr). Sans surprise, les jeunes filles âgées de 14 à 17 ans sont les plus touchées. Une étude similaire, menée par le Pew Internet & American Life (www.pewinternet.org), arrive à des résultats équivalents.
Mais avant de réglementer systématiquement les pratiques des enfants, ou même de débrancher leurs connexions Internet, sachez que les mêmes études démontrent que le tiers des enfants ont déclaré avoir été victimes d’agressions dans la vie de tous les jours. Comme quoi Internet n’est pas la source de tous les maux; ni la grande bibliothèque virtuelle qui transforme tous les enfants en émules d’Einstein.
Juges en faveur des pigistes
Une décision de la Cour suprême des États-Unis vient de donner raison à des journalistes pigistes du New York Times dans une histoire de droits d’auteur et de reproduction électronique de textes. Ainsi, les six journalistes pigistes ont finalement eu gain de cause face à leur employeur, après qu’un jugement précédent eut donné raison aux éditeurs du Times en 1999. Selon le jugement rendu par la Cour suprême la semaine dernière, les pigistes ont le droit de décider si leurs textes, vendus à un journal ou à un magazine imprimé, peuvent ou non être reproduits sous forme électronique. Selon un article publié par le New York Times, ce cas porterait surtout sur les articles parus il y a environ une dizaine d’années, alors que les contrats des pigistes n’incluaient pas, à l’époque, de provisions pour la reproduction électronique des articles.
Lan Party
Le jeu vidéo, une forme de socialisation? Eh bien oui, surtout quand vient le temps de participer à des Lan Partys (Lan: Local Area Network), des événements qui réunissent des dizaines et parfois des centaines de joueurs dans un même endroit. Ordinateur sous le bras et sac de couchage sur le dos, ils seront plus d’une centaine, ce week-end, à se brancher en réseau pour se joindre à l’un des plus grands Lan Partys organisés au Québec par la Ligue québécoise de jeux en réseau (www.lqjr.qc.ca).
Pour 30 dollars, durant toute la fin de semaine, nuit et jour, les amateurs pourront ainsi se confronter à des jeux tels Age of Kings, Counter-Strike, Need for Speed, Starcraft, Counter-Strike et Quake 3.
Les 28, 29 juin et 1er juillet. À l’aréna Père-Marquette. Info au www.lqjr.qc.ca.