Seeds of Peace : La paix des braves
Société

Seeds of Peace : La paix des braves

Pendant deux jours, à la fin du mois de juin dernier, nous avons visité un camp d’été américain bien particulier: Seeds of Peace. Chaque année, depuis 1993, ce camp d’été invite des jeunes provenant de zones de conflits, comme des Israéliens et des Palestiniens, afin d’initier un dialogue et d’amorcer un mini-processus de paix. Une expérience unique.

"Il ne peut y avoir d’initiative plus importante que de rassembler des jeunes qui ont vu les ravages de la guerre et de leur apprendre l’art de la paix. Seeds of Peace est certainement un exemple du monde que tentent de construire les Nations unies."

– Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU

Tu te souviens, Tarek, avant de venir ici, au camp d’été, je ne savais rien ou presque de ton peuple, se rappelle Maya, une Israélienne de 16 ans au visage angélique. Je ne voulais même pas t’adresser la parole!

– Moi non plus, répond Tarek, un jeune Palestinien au sourire taquin. J’étais un peu méfiant. Je ne connaissais rien de l’Holocauste. Je croyais que les Juifs étaient venus au Moyen-Orient uniquement pour nous chasser.

– Moi, j’avais peur de me promener dans les rues. Plusieurs personnes de mon entourage me disaient que vous étiez tous des terroristes!

– Ha, ha, ha! Au fond, ce sont des préjugés. Un conflit nous empêche de bien nous connaître… J’ai toujours été triste à propos des combats. Très tôt, j’ai voulu comprendre la raison pour laquelle des gens mouraient autour de moi, et même dans ma propre famille. C’est pourquoi je me suis inscrit au camp.

– Moi aussi, je voulais comprendre la guerre, mais surtout savoir ce que vous viviez, vous, les Palestiniens. Maintenant, je crois vraiment que l’on peut obtenir la paix entre nos deux peuples. Il suffit d’un peu de volonté. De beaucoup, je veux dire…

– Ouais, mais ce sera encore difficile. Par contre, grâce au camp, je crois que nous avons su nous ouvrir davantage, hein?

– Nos leaders devraient prendre exemple sur nous, qu’en penses-tu?

– Ouais, il faudrait peut-être les inviter au camp…"

Qui aurait cru que ces deux adolescents du Moyen-Orient, distants à peine de quelques kilomètres dans leur pays mais fortement séparés par un conflit qui perdure depuis 50 ans, parviennent à dialoguer? À se lier d’amitié? Et même à discuter du conflit qui oppose leurs peuples? Pourtant, un camp d’été en sol américain, initié par une organisation sans but lucratif et sans affiliation politique, a permis l’heureuse rencontre jusque-là improbable entre Maya et Tarek, camp sur lequel ils ne tarissent pas d’éloges. Ce camp et cet organisme portent un même nom prédestiné, sinon inspirant: Seeds of Peace, c’est-à-dire "graines de paix". Son but? Sensibiliser les enfants de la guerre afin de mettre un terme aux querelles intestines et, en quelque sorte, planter ces jeunes semences pacifiques dans leurs terreaux d’origine si fertiles en violence. Bref, Seeds of Peace arme des jeunes. Pour la paix, s’entend.

Sis à Otisfield, un bled pittoresque du Maine situé à une heure au nord de Portland et à six heures au sud-est de Montréal, le camp estival de Seeds of Peace se veut un terrain neutre, dépourvu de toute frontière. Aux abords d’une forêt mixte, dans un paysage idyllique (un décor enchanteur, lirait-on plutôt dans un guide touristique), le camp offre à Maya et à Tarek une berge idéale pour discuter sous un arbre, le long du Pleasant Lake, réputé pour son calme. Car ici, les jeunes, et non le lac, font des vagues.

Et pour cause. Maya et Tarek font partie des 165 enfants de la guerre, âgés de 13 à 17 ans, qui passent ensemble trois semaines à s’amuser dans un esprit de camaraderie, mais surtout trois semaines à abattre les préjugés, à dialoguer et à raconter leur vision des conflits assaillant leur pays. Le tout, même s’ils s’avèrent des ennemis traditionnels et que le face-à-face semble brutal. Imaginez un peu: Israéliens et Palestiniens sous le même toit discutant du partage du territoire au Moyen-Orient! En fait, Seeds of Peace recrute ses jeunes "semences" dans une vingtaine de régions et pays affligés par la guerre, principalement au Moyen-Orient (Israël, Jordanie, Égypte), dans les Balkans (Croatie et Bosnie-Herzégovine) et en Asie (Inde et Pakistan). "Il faut rapprocher et sensibiliser les peuples en guerre. Si les jeunes générations apprennent à se parler, elles apprendront à respecter l’autre comme un être humain et à conclure la paix dans le futur. C’est le seul moyen efficace d’y parvenir."

Celui qui parle avec autant d’optimisme représente le créateur de ce projet ambitieux, le président et fondateur de Seeds of Peace, John Wallach. Journaliste et auteur américain ayant passé 30 années de sa vie à couvrir et à commenter les conflits au Moyen-Orient (notamment pour New York Times News Service et Hearst Newspapers), Wallach entend bien permettre à ces 165 jeunes "ennemis" de devenir, au terme de leur périple, plus que des amis, mais également des ambassadeurs de la paix. "J’ai voulu que ces jeunes se voient, se rencontrent, se parlent, chose qu’ils ne peuvent pas faire dans leur pays. Ils voient alors toutes les facettes du conflit qui les oppose. Ensuite, ils témoignent de leur expérience à leur retour au pays. N’est-ce pas une façon d’encourager la paix?"

Le fondateur souhaite en effet que le camp ait plus d’impact qu’une simple colonie de vacances ou, comme il le dit si justement, qu’un "sing-a-song, plant-a-tree-and-call-it-peace camp". "Le but est de développer l’empathie chez les jeunes. Dans leur pays, on leur apprend à détester l’autre, à le haïr, à se méfier de lui, à le voir comme la source de tous les problèmes. C’est en les sensibilisant qu’ils ne reproduiront pas les mêmes gestes destructeurs que leurs aînés." Depuis sa fondation en 1993, Seeds of Peace a vu défiler quelque 2000 jeunes, sélectionnés pour leurs bons résultats scolaires et approuvés par les gouvernements concernés, sans aucune discrimination, assure-t-on. "Nous recevons 4000 demandes par été et nous ne conservons que la crème, explique Wallach. Ce sont les leaders de demain que nous accueillons, ceux qui décideront de faire la paix, espère-t-on."

Unique expérience du genre au monde, Seeds of Peace ne cesse de récolter une reconnaissance internationale. En novembre dernier, l’organisation a même reçu une mention spéciale de l’UNESCO pour le prix Madjaneet-Singh pour la promotion de la tolérance et de la non-violence. De plus, en 1993, les membres de Seeds of Peace avaient le privilège d’être les invités d’honneur à la Maison-Blanche lors de la signature officielle des accords d’Oslo, en compagnie du président américain Bill Clinton, du président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat et du premier ministre israélien Yitzhak Rabin. "Pourquoi les Nations unies ne parviennent-elles pas à faire ce que nous faisons? indique Wallach. Parce qu’elles ont peur, peur de mettre des ennemis potentiels dans un même endroit. Nous avons pris le risque." Pari gagné, puisque Seeds of Peace a même fait l’objet d’un documentaire, intitulé Peace of Mind, et d’un livre louangeur, publié par le United States Insitute of Peace et intitulé The Enemy Has a Face.

Pourquoi autant d’éloges et de considération? Jeux, sports, chants et musique: le camp Seeds of Peace ressemble pourtant à s’y méprendre à n’importe quel autre camp d’été pour jeunes… À une exception près. Et pas n’importe laquelle. Car, objet de toute sa renommée mais surtout de son succès, Seeds of Peace se transforme par moments en session extraordinaire des Nations unies. Rien de moins. Une partie de chaque journée est en effet consacrée à l’étude des conflits: les jeunes se confient, racontent ce qu’ils vivent, expriment (en anglais surtout) leurs opinions et leurs points de vue sur la guerre. Un véritable tour de force. "C’est la partie la plus émotive et difficile, mais celle qui est la plus nécessaire et effective", précise Wallach. Si Seeds of Peace n’a pas encore endigué ni le conflit au Moyen-Orient ni celui des Balkans, et n’entretient d’ailleurs aucune prétention à y parvenir, l’organisation demeure une "initiative pour et par peuple", comme le note son fondateur, "une opportunité de faire la paix". Chose que même les gouvernements en place ne parviennent à accomplir… Ou à vouloir accomplir. C’est selon.

Jamal, Ofer et Mohammad: un Palestinien, un Israélien et un Jordanien réunis au camp de Seeds of Peace.

Chaud débat
Dans les circonstances pour le moins explosives qui prévalent en ce moment au Moyen-Orient, le cliché (voir photo) frise le surréalisme. Ofer Berel, un juif israélien, pose fièrement aux côtés de Jamal Abuzant, un adolescent palestinien, et Mohammad Al-Bodour, un jeune Jordanien. Ces traditionnels frères ennemis (ou presque) s’étreignent, entre un dîner à la cafétéria et un après-midi consacré aux sports. Une photo quasi inconcevable dans leur pays d’origine, où une simple poignée de main serait déjà exceptionnelle. Aujourd’hui inséparables, ils n’auraient jamais pu se rencontrer sans Seeds of Peace, le camp qu’ils fréquentent depuis trois étés.

Assis sur un banc sous un soleil de plomb, les trois comparses parlent politique, sujet épineux s’il en est. Ils discutent ferme de la récente flambée de violence au Moyen-Orient. "C’est vraiment dommage ce qui se passe, confie Ofer. Je crains que le conflit s’enlise encore davantage. De plus, je devrai bientôt faire mon service militaire d’une durée de deux ans. Mais je vous assure que je serai un soldat de paix." Jamal et Mohammad acquiescent: les trois s’entendent parfaitement. Tant et si bien qu’ils ont la ferme intention de garder contact dans le futur et de prendre part à un programme de Seeds of Peace en gestation destiné aux jeunes dans leur terre d’origine. "Nous avons l’air heureux ensemble, mais des conflits et des chicanes surviennent occasionnellement entre les participants", note Mohammad. "Tu sais, c’est difficile parfois de rencontrer une personne qu’on nous a toujours appris à considérer comme un ennemi…", ajoute Jamal.

La discussion est interrompue par un des quelque 100 membres du personnel de Seeds of Peace. Ofer, Jamal et Mohammad serrent la pince d’un jeune de 18 ans d’origine palestinienne, Fadi Elsalameen, un ancien participant au camp, aujourd’hui conseiller auprès des jeunes (au total, 45 conseillers oeuvrent au camp, la plupart étudiants en relations internationales ou diplomatiques). Derrière son large rictus qui invite au dialogue se cache un vécu troublant. Fadi a grandi à Hébron, en Cisjordanie, région chaude du Moyent-Orient. "J’ai été tiré par balles à deux reprises par les soldats israéliens, raconte-t-il, les yeux fixés au sol. J’ai été parmi ceux qui lançaient des pierres aux soldats, je l’avoue. J’agissais sans penser. Puis, j’ai voulu comprendre le conflit et écouter la vision de l’autre camp, ce que j’ai pu faire grâce à Seeds of Peace. Maintenant, j’aide les autres jeunes Israéliens et Palestiniens à cohabiter et à dialoguer. S’ils sont capables de le faire ici, pourquoi pas là-bas?"

Fadi supervise également des "sessions de coexistence", celles qui ont fait la renommée de Seeds of Peace. Chaque jour, pendant deux heures, durant l’après-midi, les jeunes provenant des différentes régions se rassemblent en petits groupes, afin de discuter des conflits, sous la supervision d’un médiateur qui intervient très peu. "C’est une période difficile, mais tellement enrichissante", note Ofer.

Même si quelques sujets épineux (souvent religieux) sont évités ou peu abordés, comme la question à qui appartient ou devrait appartenir Jérusalem (aïe, aïe, aïe), les jeunes brisent les tabous et découvrent des réalités trop souvent camouflées derrière le nuage des bombes. "Les jeunes arrivent ici, non pas >brainwashés>, mais fortement influencés par leur gouvernement, affirme John Wallach. Il faut leur faire questionner ces fondements qui traitent l’autre comme un ennemi et le responsable de tous les problèmes. Durant les sessions de coexistence, les jeunes pleurent et crient parfois. Ils voient ensuite que l’autre est aussi une victime, que la responsabilité est partagée. Puis, un climat de compromis s’installe."

En ce début de camp, les sessions s’avèrent plutôt brèves et se limitent à la description de la culture de chaque groupe. Après un certain temps, les choses se corsent et, parfois, le ton monte. "Des jeunes viennent ici pour défendre la position de leur gouvernement, montrer qu’ils ont raison, qu’Israël n’a pas tort ou que les Palestiniens sont trop injustement opprimés, estime Mandy Terc, membre de l’organisation de Seeds of Peace. D’autres viennent pour écouter et comprendre. Certains partiront peut-être comme ils sont arrivés, mais nous voulons au moins les sensibiliser." Les sujets des discussions ne sont souvent pas clos. La nuit venue, à la lueur de chandelles qui éclairent la vingtaine de bunks qui abritent les jeunes, il n’est pas rare d’assister à de vives discussions. La nuit porte conseille et devient même un forum politique. Comme quoi un camp de vacances ne constitue pas nécessairement une sinécure…

L’Indienne Sarah et la Pakistanaise Amal ne s’attendaient vraiment pas à devenir des amies. Elles sont aujourd’hui inséparables.

Crise d’identité
"Allez tout le monde! Rassemblement devant l’entrée!" Sitôt le petit-déjeuner englouti, la voix tonitruante du superviseur en chef Timothy Wilson se fait entendre, celui qui estime qu’il "ne fait aucune différence entre ces jeunes puisqu’ils sont tous des êtres humains". Pourtant, Seeds of Peace tente de préserver l’identité de chacun. Le rassemblement réclamé par Wilson en constitue l’exemple le plus flagrant. C’est l’heure d’une levée spéciale des drapeaux, durant laquelle les différentes délégations entonnent les hymnes nationaux. Tamara et Alisa, deux petites Bosniaques inséparables, originaires de Sarajevo, chantent fièrement, sans pour autant verser dans le nationalisme exacerbé. "Nous ne voulons pas prôner le multiculturalisme du tous pareils, précise John Wallach. Au lieu de la renier, nous tentons de respecter l’identité de chacun, mais surtout de la faire partager. C’est plus honnête."

Pour la première fois, les délégations de l’Inde et du Pakistan ont entonné leur hymne national et pris part cette année au camp estival de Seeds of Peace. "Comme la plupart des jeunes ici, je suis venue pour apprendre, pour en finir avec un conflit qui tourne autour d’une question religieuse et de la possession d’un petit territoire, indique Sarah Sham, Indienne de 14 ans. Au début, j’avais peur de la différence. Mais maintenant, je ne veux plus repartir." Ses parents, ouverts et fiers de son expérience, l’ont tout de même prévenue de ne pas commettre une bourde au camp: tomber en amour avec un Pakistanais. Sarah confie plutôt qu’elle s’est rapidement liée d’amitié avec Amal Sulemam, une Pakistanaise de 15 ans (voir photo). "Quand j’étais jeune, j’étais fâchée par ce conflit. Je ne comprenais pas. Grâce à ma rencontre avec Sarah, je comprends mieux ce qui se passe." Amal tient à exprimer un souhait: elle aimerait bien que sa photo dans les bras de Sarah ne soit pas trop diffusée. Histoire d’éviter qu’elle ne tombe entre les mains des "gens extrémistes de son pays" qui ne lui pardonneraient pas cette incartade. C’est dire.

Rien n’est laissé au hasard pour favoriser les rencontres amicales comme celle d’Amal et de Sarah. Pas même les activités les plus banales. "Par exemple, les jeunes pratiquent l’escalade, explique Mandy Terc, en ajoutant que cette activité a permis à Mandy et à Terk de se parler pour la première fois. Un jeune doit tenir la corde qui retient celui qui grimpe. Qui tient la corde d’un Palestinien en pleine ascension? Un Israélien, et vice versa. Ces activités augmentent la confiance en l’autre."

Le martyre
Le 2 octobre dernier, Asel Asleh, 17 ans, est témoin d’une scène devenue habituelle en Israël. Dans le village d’Arabeh, en Haute-Galilée, un groupe de Palestiniens jettent des pierres en direction des soldats israéliens, qui répondent par des gaz lacrymogènes, puis des balles de plastique. Et encore d’autres balles. Des vraies, celles-là. Lorsqu’un ami d’Asel est blessé et s’écrase sur le sol, celui-ci accourt aussitôt pour l’aider. Puis, bang! Un tir à bout portant d’un soldat israélien, se sentant probablement menacé, atteint Asel au cou. Il meurt, comme six autres Palestiniens, selon des témoins de l’incident.

Ironiquement, le jour de sa mort, Asel, un ancien participant au camp de Seeds of Peace, portait le chandail vert distinctif de cette organisation, pourvu du fameux dessin d’une branche d’olivier. Le choc fut colossal chez Seeds of Peace, où l’image du défunt et du chandail maculé de sang restent des images indécentes, voire intenables. "C’est très, très regrettable, très, très triste", se limite-t-on de déclarer péniblement pour seul commentaire, promettant de redoubler d’ardeur pour prôner la paix et éviter la répétition d’un tel événement. N’empêche, depuis l’incident, un patrouilleur de l’État du Maine fait régulièrement la ronde autour du site de Seeds of Peace. Au cas où…

La mort d’Asel dévoile non seulement les dangers des zones de conflits, mais aussi les limites d’un projet comme Seeds of Peace. "Nous ne pouvons visiblement pas changer le monde en trois semaines, admet John Wallach. Comme notre nom l’indique, nous plantons une graine, en espérant qu’elle pousse, que les jeunes participants influenceront leur entourage. Certains participants oublieront ce qu’ils ont appris ici, c’est vrai, mais bien d’autres vont en sortir grandis pour toujours." Ces derniers croient qu’une expérience comme Seeds of Peace peut bel et bien faire une différence. Positive et, moins souvent, négative. "L’année dernière, quand je suis retourné en Israël, la plupart voulaient tout savoir de la réalité palestinienne, ils étaient ouverts, affirme Ofer. Toutefois, certains me voyaient comme un traître…"

À la fin du camp d’été, encore faut-il mettre en pratique les idées pacifiques prônées. Ainsi, lors de leur retour au pays, les jeunes disposent d’un programme continu de Seeds of Peace, qui les encouragent à sensibiliser leur entourage. Et c’est sans compter sur les bases étrangères de l’organisation ouvertes à ces jeunes, notamment à Jérusalem-Est. Ils ont même la possibilité d’écrire pour le compte d’une publication de Seeds of Peace, The Olive Branch. "L’expérience post-camp vise à créer un mouvement de jeunes qui réclament la paix", conclut John Wallach. Reste à savoir si Seeds of Peace récoltera ce qu’il a semé…