Dès le 12 septembre, des voix s’élevaient aux États-Unis contre une politique trop timide confiant à des "boy-scouts de Harvard" la tâche de contrer le terrorisme. La France, qui a déjà fait les frais d’attentats et qui ne badine plus quand il est question de sécurité, favorise depuis plusieurs années une stratégie dont le fer de lance est une section antiterroriste. Composée de quatre juges disposant de pouvoirs spéciaux, dont ceux de délivrer leurs mandats de perquisition et d’ordonner la détention de suspects pendant 96 heures pour interrogatoire (les 24 premières sans droit d’avocat), elle aurait fait ses preuves malgré la controverse qu’elle suscite. Depuis 1996, plusieurs attentats de groupes islamistes auraient été déjoués, dont celui du GIA lors du Mundial de 1998. La clé du succès? Rompre avec un certain attentisme en envoyant des "taupes" dans les mosquées par exemple, tactique qui ne serait pas autorisée aux États-Unis au nom de la liberté. Le temps de se salir les mains? Source: Courrier international.
