La guerre, yes sir!
Société

La guerre, yes sir!

Les États-Unis ont-ils tardé à agir contre le terrorisme islamique? N’auraient-ils pas pu faire quelque chose avant?

Ce sont les questions que l’on se pose en sortant des archives d’une édition d’août 1998 du Courrier international. À l’époque des attentats contre les ambassades américaines de Nairobi (Kenya) et de Dar es-Salaam (Tanzanie), cet hebdo d’actualité publiait des textes des quatre coins du monde se prononçant sur ces nouvelles attaques présumément perpétrées par des terroristes islamiques.

Dans ce numéro quasi prophétique sur le "nouveau terrorisme", le Courrier international prédisait des attaques aériennes contre les talibans en Afghanistan, offensive qui n’a jamais été effectuée à l’époque. C’est fou comme l’histoire se répète. Et comme on en tire assez peu de véritables leçons…

En engageant les hostilités, les États-Unis avaient prédit peu de bévues: mais des civils ont été tués et des bâtiments d’organisations humanitaires ont été touchés. Ils avaient promis d’aider le peuple afghan après les bombardements: le secrétaire d’État Collin Powell ne croit pas en un plan de reconstruction et d’aide. Les États-Unis prévoyaient arrêter "mort ou vif" Oussama ben Laden: ils estiment maintenant la tâche quasi impossible. C’est ça, la logique de la guerre, paraît-il.