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25 ans après la victoire de 1976 : Les jeunes croient-ils encore au PQ?
Le Parti québécois fête le 25e anniversaire de son accession au pouvoir. Poussé et appuyé surtout par les jeunes de l’époque, le PQ suscitait les plus grands espoirs. Qu’en est-il aujourd’hui de l’engouement des jeunes pour ce parti? Table ronde avec quatre d’entre eux sur l’état actuel du PQ.
Tommy Chouinard
Photo : Victor Diaz Lamich
"Je n’ai jamais pensé que je pourrais être aussi fier d’être québécois que ce soir. On n’est pas un petit peuple, on est peut-être aussi quelque chose comme un grand peuple."
Un discours familier, n’est-ce pas? L’image est devenue quasi mythique; les paroles, presque légendaires. Au Centre Paul-Sauvé de Montréal, une foule euphorique composée de milliers de personnes scande "Le Québec aux Québécois!" et acclame à grands cris son héros de l’heure. En état de choc, le chef du Parti québécois, René Lévesque, a peine à croire l’issue des élections: 41,4 % des suffrages pour le PQ et 71 des 110 sièges de l’Assemblée nationale. Un verdict inattendu, à tel point que Lévesque ne s’était préparé aucun discours de victoire. Seulement de défaite…
C’était hier. Ou, plus précisément, le 15 novembre 1976. Vingt-cinq ans plus tard, l’anniversaire de l’accession au pouvoir du PQ sera célébré en grande pompe les 17 et 18 novembre, à l’occasion du conseil national du parti, au Centre des congrès de Québec. Tous les députés élus depuis 1970 sous la bannière péquiste y sont conviés. Tous se remémoreront cette victoire éclatante. Tous se rappelleront cette époque effervescente…
Et l’avenir dans tout ça? La relève? Qu’en est-il, 25 ans plus tard, de l’engouement de la "jeune génération" pour le PQ, à qui le parti doit sa première victoire? Après tout, en 1976, presque la moitié des ministres du PQ étaient âgés de moins de 40 ans. Aujourd’hui: un seul! Et la moyenne d’âge des assemblées du parti a augmenté considérablement depuis, tout comme celle du membership. C’est à se demander si le PQ reflète toujours les aspirations des jeunes.
Laure Waridel: "C’est intéressant de voir que le Parti québécois est devenu en quelque sorte ce qu’il dénonçait à l’époque."
Au cours d’une table ronde organisée par Voir, quatre jeunes dans la mi-vingtaine évoluant dans des milieux différents ont bien voulu répondre à la question et livrer leurs impressions sur l’état actuel du PQ. À défaut de l’avoir vécu, ils ne connaissent du 15 novembre 1976 que les conséquences, les images, les archives, les récits. "C’était l’aboutissement du mouvement nationaliste à mon avis, son zénith", estime Martin Koskinen, président de Force Jeunesse, un groupe qui défend les intérêts des jeunes travailleurs. "En lisant le nouveau livre de Pierre Godin sur René Lévesque, L’Espoir et le Chagrin, j’ai l’impression que c’était une sorte de révélation et la victoire des gens ordinaires", pense Diep Truong, journaliste à l’émission 5 sur 5 de Radio-Canada et étudiante à la maîtrise à l’Université Concordia. "Cette élection représente l’espoir d’une société, sa volonté de se reprendre en main", affirme pour sa part Laure Waridel, militante en développement international et étudiante à la maîtrise sous la direction de Michael M’Gonigle de l’université de Victoria (cofondateur de Greenpeace). "C’est un événement qui a fait basculer l’ordre des choses", croit Martin Sauvageau, avocat au Centre jeunesse de Montréal, qui vient en aide aux jeunes en difficulté.
Fort élogieux… Et pourtant. Les lendemains font déchanter. "Essoufflement", "déclin", "sclérose", "confusion", "chute": ces termes servent à ces quatre jeunes, qui ne se connaissaient pas avant, pour dresser un constat peu reluisant, mais non fataliste, de l’état actuel du PQ. N’en déplaise à l’establishment du parti, qui semble refuser d’y faire face. "C’est bien beau, fêter le 25e, souligne Koskinen, mais il faut que le parti s’en serve non pas tant pour se souvenir du passé que pour regarder vers l’avant et changer réellement. Et si on est critiques aujourd’hui par rapport au PQ, il ne faut pas conclure que les jeunes sont des plaignards. Nous avons des propositions concrètes à faire au parti."
Pour eux, le PQ se trouve donc sur une pente descendante… qui ne serait toutefois pas impossible à remonter. À condition d’être prêt à bousculer les choses. Comme il y a 25 ans, ironiquement. Peut-être serait-ce la conclusion que devrait tirer le parti au conseil national?
Martin Sauvageau: "S’il y a un désintéressement des jeunes, c’est qu’il y a un manque de choix intéressants."
La "désise" du pq
Si l’on se fie aux sondages, le PQ devrait se faire battre par les libéraux lors des prochaines élections provinciales (à la mi-octobre, des sondages SOM et Léger Marketing accordaient environ 34 % des votes aux péquistes contre 49 % aux libéraux). Si l’on se fie aux élections complémentaires du 1er octobre dernier, le PQ perd des appuis dans des comtés qui lui appartenaient presque d’emblée (et pas les moindres: Jonquière et Laviolette). Et si l’on se fie à l’élection dans Mercier, tenue en avril dernier, le PQ perd du terrain même dans son château fort. Bref, la débandade. "Ce sont des signes que le PQ se doit de prendre très au sérieux", croit Martin Sauvageau.
Cause de cette situation, selon les personnes interviewées: autrefois porte-étendard du changement, le PQ se fait aujourd’hui celui de l’ordre établi. "J’ai écouté récemment le documentaire Duplessis et après. C’est intéressant de voir que le Parti québécois est devenu en quelque sorte ce qu’il dénonçait à l’époque, estime Laure Waridel, cofondatrice du groupe environnemental Équiterre. Il était contre le pouvoir des grandes entreprises, et la prédominance de l’économie sur les questions sociales. Maintenant, il encourage cette situation! Le PQ critiquait aussi la grande noirceur, les liens entre l’Église et l’État. Aujourd’hui, on vit dans un monde semblable, sauf que les liens existent entre les grandes entreprises et l’État; une sorte d’intégrisme, non pas religieux, mais économique. Ce n’est pas cliché de dire ça: c’est vrai! Après avoir pris des décisions fort importantes au début de son premier mandat à la fin des années 70, le PQ s’essouffle. Et c’est normal que les gens se sentent un peu trahis par le PQ, qui veut une nation forte et autonome, mais qui perd du pouvoir au profit des grandes entreprises."
Non seulement le PQ est-il fait de contradictions, mais il connaît aussi de grandes difficultés. Après tout, au pouvoir durant 17 des 25 dernières années, la situation devient paradoxale: comment, en effet, conjuguer son idéal de projet de société, la souveraineté, avec le dur quotidien du pouvoir au sein d’une province à l’intérieur du Canada? "Le PQ veut faire un pays, mais des inégalités subsistent au sein du peuple malgré ses années au pouvoir, affirme Martin Sauvageau. Ça crée des exclus, et c’est décourageant. Le PQ nous promet beaucoup de choses, mais il ne prouve pas qu’il est en mesure de proposer un scénario qui changera cette réalité."
Diep Truong: "Le PQ ne propose pas l’inclusion. Quand ils disent "nous", je me sens exclue. Je pense que ce problème n’a pas encore été réglé."
Comme scénario, reproche-t-on, le PQ a opté pour le sacro-saint discours de la croissance économique. "C’est bien beau, la mondialisation et la primauté de l’économie sur les valeurs sociales, mais je n’aurais jamais imaginé le PQ capable d’agir de la sorte en 1976", croit Diep Truong. Sous un vernis de gauche se cachent en fait des prises de position qui centrent drôlement le parti. "On a l’impression que les idéaux du PQ ont fait place à la gestion, note Laure Waridel. Et qui a envie de gestionnaires? Le Québec est carrément vu comme une entreprise. J’écoutais un membre du PQ qui disait qu’il fallait être raisonnable et réaliste, que les règles ne pouvaient être changées facilement. Quoi? Ça sonne faux. Par exemple, la plate-forme environnementale du PQ est fort intéressante. Mais personne ne la met en pratique. Ça reste à l’état de discours."
Contrairement à 1976, les jeunes et les éminences du PQ semblent parler deux langues différentes. Les clauses "orphelin" ont pris du temps à être dénoncées, l’éducation est en déroute, la conciliation nécessaire entre le travail et la famille est sous-estimée, les enjeux environnementaux ne sont pas pris au sérieux (les mégaporcheries, elles…): tous des dossiers défendus par des groupes de jeunes qui traînent en longueur. Une question se pose alors, croit Martin Koskinen: l’idéal du PQ serait-il de défendre simplement les intérêts de ceux qui étaient là il y a 25 ans? "On parle toujours de baisser les impôts: c’est la priorité. Où est la justice sociale là-dedans, une des valeurs fondatrices du PQ? Ça ne correspond pas aux nouvelles préoccupations et priorités."
Néanmoins, le PQ vient d’adopter une politique jeunesse, accueillie soit positivement, soit avec cynisme. Selon cette politique, les jeunes sont devenus affaires d’État, prétend le parti, et les décisions du gouvernement devront tenir compte de l’impact sur les jeunes et ne devront pas être discriminatoires envers ceux-ci. Fort bien. Dans le meilleur des mondes, ou même en 1976, une telle politique aurait-elle été nécessaire?
Martin Koskinen: "C’est bien beau, fêter le 25e, mais il faut que le parti s’en serve non pas tant pour se souvenir du passé que pour regarder vers l’avant et changer réellement."
Indépendance: on s’en balance?
Le premier ministre Bernard Landry a prévu tenir un référendum sur la souveraineté en 2005. Pourtant, la ferveur nationaliste perd des adeptes auprès des citoyens (autour de 40 % des gens opteraient pour le OUI). Tant et si bien que l’on peut conclure que les Québécois élisent davantage le PQ pour ses qualités en matière de gestion que pour son projet de société, puisqu’ils refusent un autre référendum et même d’entendre parler de souveraineté, l’objet de l’article premier de la charte du PQ. "On vote davantage pour un bon gouvernement, croit Diep Truong. Et on sait qu’en ce qui a trait à la souveraineté, on choisira en temps et lieu." Dans les circonstances, le PQ s’est engouffré, bien malgré lui, dans une valse-hésitation politique.
Au sujet de l’indépendance, en fait, le problème du PQ en est un de discours. "Le PQ ne propose pas l’inclusion, poursuit-elle. Quand ils disent "nous", je me sens exclue. Je pense que ce problème n’a pas encore été réglé." Pire encore, le projet souverainiste serait aussi quelque peu dénaturé. "Ce qui a changé au sujet du grand rêve, c’est que la souveraineté était vue comme un moyen d’atteindre une meilleure société; alors qu’aujourd’hui, elle est considérée comme une fin en soi, explique Laure Waridel. Au lieu de mettre en place des mesures pouvant prouver le bien-fondé de son idéal, le PQ ne fait rien pour l’entretenir et gère un peu comme un autre parti."
"Je pense que le PQ doit revoir sa stratégie, renchérit Koskinen. Par exemple, je trouve qu’on n’agit pas comme un État, alors qu’on le pourrait. C’est bien beau de dire qu’on aspire à l’indépendance; mais si, dans les faits quotidiens, on ne prouve pas notre autonomie, c’est difficile. Il faut être capable de mâcher de la gomme et de marcher en même temps. Ce n’est pas tout d’affirmer que c’est la faute d’Ottawa. Et le PQ nous dit encore >un autre petit coup et on va l’avoir, l’indépendance>, mais sans rien faire de plus. C’est comme s’il demandait aux gens de lui donner un chèque en blanc!"
Comme la société se veut de plus en plus individualiste, soulève Martin Sauvageau, "les projets de société, les enjeux collectifs comme l’indépendance sont beaucoup moins intéressants que des baisses d’impôt, par exemple, et le PQ doit se battre contre cette réalité qui le dépasse". Le temps joue-t-il contre lui?
Où sont les jeunes?
D’après une étude rendue publique en octobre par l’Institut de recherche en politiques publiques (IRPP), les jeunes Canadiens participent moins activement au système politique que leurs aînés le faisaient au même âge, tant dans l’implication au sein d’un parti que dans l’exercice du droit de vote. "Je vais être sévère envers ma génération, mais on agit souvent comme spectateurs, lance Martin Koskinen. On critique, on gueule, mais on ne s’implique pas, alors qu’on a une éducation plus grande encore que les générations précédentes."
"Pourquoi penses-tu qu’on en est arrivés là? lui demande Laure Waridel. C’est que les partis disent la même chose! Les jeunes ne sont pas dans les partis également en raison d’une ligne de parti qui leur est imposée, à commencer par le PQ. On se dit alors qu’on ne peut pas changer grand-chose. Actuellement, la politique, c’est comme une religion: tu dois y adhérer et il y a certains dogmes."
"Mais Laure, renvoie du tac au tac Martin Koskinen, je suis d’accord avec toi, mais si c’était possible en 1976 d’investir un parti, pourquoi ne le serait-ce pas aujourd’hui? Je sais qu’il y a des explications profondes au désintéressement. Mais il faut contrecarrer ce phénomène." "S’il y a un désintéressement, c’est qu’il y a un manque de choix intéressants, affirme pour sa part Martin Sauvageau. Si l’on faisait place à d’autres options par des élections proportionnelles, ce serait positif et plusieurs partis à tendances diverses pourraient émerger." Le PQ n’est plus un parti aussi attrayant pour les jeunes qu’en 1976, fait remarquer Diep Truong. Cette réalité est même doublée d’une perte de lustre de la carrière politique.
"Il faut alors changer cela, croit Koskinen. Que ce soit réformer le PQ, ou créer un autre parti. C’est un message dangereux que de dire que tout parti politique est foncièrement mauvais. Les élus sont ceux qui détiennent la légitimité leur permettant de prendre des décisions très importantes sur l’évolution d’une société. Je suis inquiet du discours démobilisateur qui fait des années 70 un âge d’or. Aujourd’hui, c’est plus nécessaire que jamais que les jeunes s’investissent dans les débats politiques. Est-ce que l’avenir est davantage bloqué pour nous que pour les gens qui étaient là avant? Je ne crois pas."
Toutefois, les portes d’entrée, elles, paraissent bloquées. À commencer par celles de la fonction publique, sous la gouverne du PQ particulièrement. Malgré des campagnes de recrutement, les jeunes de moins de 35 ans ne représentent plus que 6,9 % des fonctionnaires, alors qu’ils en constituaient les 18 % en 1993! Fait à noter, le PQ a récemment promis des améliorations à ce chapitre. Reste à voir en pratique. "On a l’impression de devoir toujours attendre son tour", résume Martin Sauvageau. "On est ainsi devenus cyniques, ajoute Laure Waridel. On se dit qu’on n’a pas de pouvoir, donc on ne le prend pas."
À défaut d’avoir une place toute désignée, les jeunes s’en sont créé une via les groupes de pression et même la rue. "Ça démontre que la politique ne satisfait pas une génération et qu’on tente de s’exprimer autrement", croit Sauvageau. "C’est bien, cette montée, pense Koskinen, mais cela ne donne aucune légitimité. Pour l’avoir, il faut se faire élire. Ce n’est pas sexy, mais c’est le moins pire des systèmes, comme disait Churchill. Au minimum, des groupes comme le mien, Force Jeunesse, devraient faire davantage d’éducation politique." Selon lui, le PQ aurait tout à gagner en favorisant cette recrudescence d’intérêt des jeunes pour la politique.
Quel avenir pour le PQ?
Aussi surprenant que cela puisse paraître, les jeunes interrogés ne clouent pas au pilori le PQ. Ils le critiquent, c’est tout. Voilà pourquoi il semble encore possible pour le parti de remonter la pente. "Il va falloir qu’il soit prêt à changer, à s’adapter, croit Laure Waridel. Actuellement, il se sclérose. J’aimerais croire en ce parti, mais il doit oser, bouger." "Pour moi, estime Martin Koskinen, le PQ, c’est comme beaucoup d’institutions qui doivent être réformées au Québec: la fonction publique sans relève, les syndicats sans renouvellement de discours, etc. Ces lieux nous appartiennent et il faut les prendre d’assaut."
Tous s’entendent pour dire que le conseil national du PQ doit servir de mise au point. "Tout au long de la discussion, j’ai eu l’impression d’être dans un gros party de famille où l’on fête le 25e anniversaire d’un des membres alors que, en fait, la famille est totalement désorganisée. On se parle, on se remémore. Mais le lendemain, soit on oublie, soit on retourne à nos chicanes." Soit on se parle franchement?
Pourquoi militer au PQ?
Bien que moins présents qu’en 1976, les jeunes ne sont pas absents au sein du PQ. Loin s’en faut. Du moins, c’est ce qu’estime Pascal Bérubé, président depuis août dernier du Comité national des jeunes du Parti québécois. "Notre objectif est de ramener le parti vers des objectifs qui vont susciter l’enthousiasme chez les jeunes", affirme l’homme de 26 ans, qui milite au sein du PQ depuis 1993.
Bérubé admet que le contexte a changé depuis la première victoire du PQ, ce qui peut expliquer les difficultés vécues par le parti actuellement. "Pour moi, 1976 était une époque exaltante, tout était possible. Le PQ était alors représentatif d’une époque militante. Maintenant, on est dans une période beaucoup plus pragmatique où l’on se rend compte que le PQ, lorsqu’il a à gérer une action gouvernementale, a une tâche ingrate compte tenu des moyens limités qu’il détient."
C’est d’ailleurs pourquoi le Comité national des jeunes proposera au conseil national du parti d’adopter l’idée de rapatriement des points d’impôt (argent détenu par Ottawa). "Nous n’avons souvent pas les moyens d’élaborer le projet social québécois, affirme-t-il. De cette façon, on va les obtenir. Et le PQ pourra prouver que son projet est bénéfique." Autre revendication du Comité national des jeunes: Bérubé désire prôner l’idée de citoyenneté québécoise. "C’est dans notre volonté d’être plus inclusifs, de distinguer nos valeurs, ce qui nous rassemble; de nous définir et de créer un sentiment d’appartenance."
Le Comité des jeunes se fait-il vraiment entendre auprès des têtes dirigeantes du parti? "On a une influence certaine. On est même devenus incontournables." À preuve, avance Bérubé, il a pris part activement à l’élaboration de la politique jeunesse.
Selon lui, la voie à suivre est d’intégrer les partis. "Je sens que des gens ont des idées, mais ne les transposent pas en actions concrètes. C’est un peu un reproche que je fais à ma génération. On se dit que tout est décidé d’avance par d’autres, alors que je crois que nous sommes un moyen. Il faut que les jeunes changent le parti de l’intérieur s’ils ne sont pas satisfaits de ce qu’il propose. Il faut brasser la cage. C’est ce que je tente de faire, et c’est pourquoi j’ai décidé de militer."