En ces temps de guerre, la censure et la propagande font rage. Et les dissidents se font vite clouer le bec. À commencer par les écrivains, des artistes souvent persécutés dans plusieurs pays pour avoir critiqué le pouvoir en place, puis emprisonnés sous des accusations de "propagande insidieuse".
Le 15 novembre, la Journée internationale des écrivains emprisonnés se veut une occasion de rappeler le sort qui leur est réservé. Amnistie internationale, le Centre québécois du PEN International et l’Union des écrivaines et des écrivains québécois profitent de cette occasion et tiennent, au Salon du livre de Montréal (à 16 h 30, à la Place Bonaventure, Carrefour du Voyage), une activité intitulée Livres comme l’air, où 10 écrivains québécois sont jumelés à des écrivains persécutés ou emprisonnés pour délit d’opinion à travers le monde.
Les auteurs québécois dévoileront au cours d’une lecture publique les dédicaces adressées personnellement à leurs jumeaux. Par exemple, Gil Courtemanche a dédicacé Un dimanche à la piscine à Kigali à Tesfaye Deressa, d’Éthiopie; Sergio Kokis a fait de même avec Le Pavillon des miroirs pour Rafael Marques, d’Angola; Marie Laberge a dédicacé Le Poids des ombres à Svetlana Slapsak, de Serbie; Marie-Claire Blais, Dans la foudre et la lumière, à Ngawang Phulchung, du Tibet; et Nicole Brossard les a imités avec Hier pour Spôjmaï Zariâb d’Afghanistan.
En offrant ces livres dédicacés, cette manifestation culturelle veut sensibiliser le grand public et les gouvernements aux persécutions dont sont victimes encore aujourd’hui ceux et celles qui expriment leurs opinions. Timing parfait!