Rififi au Quatar
La quatrième conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) s’est tenue du 9 au 13 novembre. Cette fois, les organisateurs n’ont pas pris de risques. Pas question de voir se répéter les manifestations de Seattle. Ainsi, ils ont décidé de tenir l’événement… à Doha, au Qatar, une monarchie dirigée d’une main de fer, où les opposants sont vite matés et les manifestations, interdites.
N’empêche, ce sont des représentants d’organisations non gouvernementales qui ont réalisé un geste d’éclat. Comme l’a rapporté la Presse canadienne, une cinquantaine d’entre eux, dont le Français fort médiatisé José Bové et la Canadienne Maude Barlow, ont tenu une manifestation silencieuse à l’entrée d’une salle. Puis, ils ont brandi leurs pancartes et scandé leur slogan ("Pas de voix à l’OMC!") pour signifier l’absence de démocratie et de justice au sein de l’organisation. Bilan: aucune arrestation.
À Montréal, Québec et Ottawa, entre autres, des manifestations ont également eu lieu, réunissant quelques centaines de personnes dans les différentes villes. Bref, ce n’est pas en se cachant dans un État quasi policier que les grands argentiers pourront avoir la paix définitivement. Cette fois, par contre, les opposants ont eu passablement moins de publicité…